Depuis plusieurs jours, le navire vraquier « Amory » s’est échoué à l’entrée de la baie d’Antsiranana. Face à cette situation, les autorités maritimes et portuaires ont enclenché une opération d’allègement.
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Les bidons d’huile transportés par les petites embarcations sont déposés sur la plage de Ramena en attendant le transport vers la base navale. |
Faciliter les manœuvres de déséchouage, dans l’espoir de pouvoir remorquer le navire vraquier « Amory » en toute sécurité, hors du récif ou vers des eaux plus profondes. Coordonnée par l’Agence portuaire, maritime et fluviale (APMF), l’opération marque une étape décisive dans les efforts de sauvetage du navire. Avant toute action, une inspection sous-marine a été réalisée par des plongeurs spécialisés afin d’évaluer l’état du navire et d’identifier ses points d’ancrage sur le récif. Selon les résultats, aucun dommage majeur n’a été constaté : aucune fuite ni déversement de substances polluantes en provenance du navire n’a été relevé.
La task force, composée de différentes entités, a également procédé à des vérifications sur place autour du point d’échouage. Elle a confirmé que les salissures observées à proximité ne sont pas liées au navire échoué. La priorité est désormais de retirer progressivement une partie de la cargaison- notamment de l’huile, du riz et du ciment- afin de réduire le poids total du navire et de lui permettre de retrouver sa flottabilité. Une fois cette étape franchie, les remorqueurs pourront intervenir efficacement, sans compromettre la stabilité de sa structure.
L’opération a commencé avant-hier par le déchargement de mille bidons d’huile alimentaire. Ceux-ci ont été acheminés par petites embarcations via la plage de Ramena pour faciliter leur transport, puis entreposés en toute sécurité à la Base aéronavale (Bana) d’Antsiranana.
De leur côté, les autorités locales ont pris des mesures pour sécuriser les abords du site et sensibiliser les communautés riveraines. L’objectif est de réussir l’opération dans les meilleurs délais, tout en assurant un strict respect des normes de sécurité maritime.
Rumeurs démenties
Des rumeurs circulant sur les réseaux sociaux ont fait état d’une supposée vente d’huile provenant du navire « Amory » sur les marchés d’Antsiranana. Une descente conjointe, menée hier, dimanche 22 juin, par les autorités régionales, l’APMF, les services du commerce, la douane et les représentants de la société Nordimade Compagnie, a permis de vérifier la situation réelle. Cette descente s’est ensuite poursuivie à la Bana, lieu d’entreposage de la cargaison concernée. Les constats sont formels : aucun bidon n’a été écoulé sur les marchés. Les produits déchargés sont bien stockés à la Bana, en attente de leur acheminement vers leur destination finale.
Déjà présent à Antsiranana, Ravo Daudet Chermond, responsable logistique de la société Nordimade Compagnie, a tenu à clarifier que ces huiles, commandées auprès de la société ITA, bien connue à Toamasina, sont destinées à Iharana (Vohémar), et non à Antsiranana. La société est donc sur place pour récupérer ses marchandises. « Nous avons commandé ces huiles auprès de la société ITA, bien connue à Toamasina. Elles sont destinées à Iharana (Vohémar), et non à Antsiranana. Toutes les marchandises à bord du navire sont destinées à cette ville. Les rumeurs évoquant leur mise en vente locale sont totalement infondées », affirme-t-il.
En tout cas, les autorités locales ont renforcé les mesures de sécurité autour du site et intensifié la sensibilisation auprès des communautés riveraines afin d’éviter toute intrusion ou malentendu. L’objectif est de mener à bien le déséchouage dans les meilleurs délais, en conformité avec les normes de sécurité maritime et environnementale. Selon les autorités maritimes, si les conditions météorologiques restent favorables, les opérations de déséchouage à proprement parler pourraient débuter très prochainement.
Raheriniaina