Samedi à Andraisoro, la 8e édition du Festisôva a rassemblé foule et talents, entre concours de vakisôva, danses afrobeat, Fanorona et actions de sensibilisation contre la violence.
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| Les jeunes de Akon’ny Fanantenana qui ont remporté le concours du Festisôva ce samedi. |
Le Vakisôva ou le Sôva, ce style musical à la fois poétique et contestataire qui a marqué les années 80 à Madagascar, renaît aujourd’hui entre les mains de la jeunesse.
Le terrain de basket d’Andraisoro n’a pas désempli ce samedi 21 juin à l’occasion de la 8e édition du Festisôva, un événement désormais incontournable initié par l’association Tambohobe et soutenu par l’ONG Gret.
Cette édition avait une saveur particulière : celle de la transmission. Le Sôva était à l’honneur à travers un concours sur le thème de la lutte contre la violence. Face à un public enthousiaste, les jeunes troupes en lice ont rivalisé de verve et de créativité. Au terme de cette joute verbale intense, Akon’ny Fanantenana de Tsiadana a conquis les cœurs et décroché la première place, suivie de près par Fitarikandro, également de Tsiadana, et Sovan’ny Tanjombato, qui complète le podium.
« Nous avons exigé que chaque groupe soit constitué de jeunes de moins de 40 ans, car l’objectif est clair : assurer la relève du Sôva. Et aujourd’hui, nous pouvons affirmer que le pari est gagné »,
déclare Hasina Randrianarivelo, président de Tambohobe. En témoigne la présence émue des figures historiques du genre, tels que Gama de Jomak’Ampama, Razily de Black Collection, Myriam Sangam de Tsiazompaniry ou encore Tratreva, venus bénir cette jeune génération d’artistes.
Mais le Festisôva ne se limite pas à la musique. Fidèle à son engagement, l’organisateur propose également des initiatives concrètes dans le sport, la culture et la formation pour lutter contre la violence et les drogues. Pari réussi
Impact éducatif
Cette année, le festival a lancé un club d’athlétisme avec un trail reliant Ambolokandrina à Andraisoro. L’énergie des jeunes s’est aussi exprimée à travers un concours de danse afrobeat, remporté par le groupe Band’Hy, dans une ambiance électrique. Sans oublier les passionnés de stratégie, réunis pour un tournoi de Fanorona, ce jeu traditionnel comparable aux échecs, où le représentant de Besarety s’est imposé face à une trentaine de candidats venus de plusieurs régions. Enfin, des formations pour les jeunes ont été proposées grâce à un partenariat avec l’association First, renforçant l’impact éducatif du festival.
Nicole Rafalimananjara