DESTINATION MADAGASCAR - Le tourisme sur la pente ascendante selon le Président

La cérémonie d’ouverture de la nouvelle édition du salon du tourisme et de celui de l’artisanat a été l’occasion de faire un état des lieux du secteur. D’après le chef de l’État, celui-ci enregistre une progression constante.

Le président de la République lors de son discours à l’ouverture du salon du tourisme et de celui de l’artisanat, hier, au CCI Ivato.

«Nous commençons à en récolter le fruit ». Cette phrase a été dite par Andry Rajoelina, président de la République, hier, en parlant de la politique mise en œuvre pour le développement du tourisme à Madagascar.

Le chef de l’État a procédé à l’ouverture officielle de la nouvelle édition du salon du tourisme et de celui de l’artisanat, hier, au Centre de conférences internationales (CCI), Ivato. Une présence qui, selon lui, « renforce l’importance stratégique que nous accordons au secteur du tourisme en tant que levier de développement économique, de valorisation culturelle et d’ouverture sur le monde ». Toutefois, il a également profité de l’occasion pour mettre l’accent sur les performances enregistrées dans le secteur.

« Aujourd’hui, nous sommes déterminés à renforcer encore plus les efforts qui ont été entrepris depuis les dernières années et dont nous commençons à récolter les fruits. Nous sommes en train de transformer notre vision en actions, nos actions en projets et les projets en réalité », se réjouit le locataire d’Iavoloha. Comme pour souligner la dynamique ascendante de l’économie touristique, il annonce que « dans quelques mois, au minimum, cinq projets hôteliers 5 étoiles vont sortir de terre ».

D’après Viviane Dewa, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, « l’année 2024 marque un tournant décisif pour notre pays », en termes d’économie touristique. Elle détaille ses propos en indiquant que « trois cent quinze mille touristes internationaux ont été enregistrés, générant plus de 780 millions de dollars de recettes en devises ». Selon elle, ces chiffres confortent la position du tourisme comme le 3e secteur pourvoyeur de devises dans la Grande Île, en ajoutant qu’il représente près de 15 % du Produit intérieur brut (PIB).

Pour le secteur de l’artisanat, en particulier, la ministre Dewa affirme qu’en 2024, « les exportations artisanales ont atteint plus de 39 millions d’euros, contre 17 millions d’euros en 2019 ». Elle souligne que les revenus de l’artisanat enregistrent un taux de croissance annuel de plus de 18 % lors des cinq dernières années. Les millions d’emplois directs et indirects générés par l’artisanat et le tourisme ont aussi été soulignés durant les prises de parole d’hier.

Prérequis

À entendre les orateurs d’hier, l’économie touristique, à Madagascar, s’est remise de la débâcle engendrée par la crise sanitaire due à la Covid-19, en 2020. Outre la promotion de l’attractivité de la Grande Île, les efforts déployés en matière de connectivité aérienne ont aussi été notés. La hausse de la fréquence des vols internationaux est notamment mise en avant pour démontrer la hausse du nombre de voyageurs étrangers.

Selon la ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Emirates passera bientôt à sept vols hebdomadaires, tandis que la compagnie Ethiopian en est à dix-sept actuellement. « Nous avons déjà augmenté la fréquence des dessertes aériennes en provenance des Émirats arabes unis. Des perspectives sont également en cours depuis la Chine, l’Inde, l’Allemagne », renchérit Andry Rajoelina. Comme indiqué précédemment, le président de la République souligne, cependant, qu’il est nécessaire de « renforcer les efforts entrepris ».

L’ambition affirmée est de positionner « définitivement » Madagascar comme une « destination touristique phare, une destination d’exception, d’émerveillement, de respect mutuel et de durabilité ». Pourtant, comme le chef de l’État le concède lui-même, il faudra «travailler et déployer les moyens nécessaires» afin d’atteindre cet objectif. L’amélioration du climat des affaires est toujours inscrite parmi les axes d’effort incontournables.

Le locataire d’Iavoloha qualifie aussi « d’urgente » l’augmentation du nombre de chambres disponibles sur l’ensemble du territoire « pour satisfaire la demande croissante ». Afin de faciliter la réalisation de projets hôteliers, Andry Rajoelina explique que des réserves foncières touristiques sont déjà établies « pour accueillir des écolodges de luxe, des éco-resorts et des hôtels-clubs haut de gamme », en ajoutant: « notre objectif est d’inciter les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration à venir s’installer à Madagascar et à ceux qui sont déjà là de se développer encore plus ».

Toutefois, à écouter le président de la République, l’État a des prérequis vis-à-vis des investisseurs.  « Nous voulons de vrais investisseurs connus et reconnus dans le monde entier, mais nous ne voulons plus et nous voulons arrêter avec les spéculateurs », souligne le locataire d’Iavoloha.

Garry Fabrice Ranaivoson

1 Commentaires

  1. Le seul A R est le plus "grand" touriste malgache !
    Celui qui comme l’adolescent français se promène aux frais des con.......tribuables !
    Suivez les C 2 , ils se ressemblent pourquoi le gamin accompagné par sa grand mère va faire un tour au Groenland et vite à Nice retrouver son com.......plice ou rien ne sortira des ces "sommets" qui ne servent qu’a enfoncer le globe !
    Voir dans quel état sont Madagascar et la France l’une pour ses forêts disparues, l’autre pour ses produits en disparition avec l’ "invasion" des saloperies venant des USA !
    Veloma

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