DÉLESTAGE ET INSÉCURITÉ - Les députés réclament des solutions concrètes

Le délestage et l’insécurité ont dominé les échanges, hier, lors du face-à-face entre les députés et les membres du gouvernement. Les élus ont exigé des réponses claires et des mesures urgentes face à ces deux fléaux qui affectent l’ensemble du territoire.

Le face-à-face entre députés et membres du gouvernement se poursuivra ce jour.

La séance a été marquée par des interventions sans concession. De nombreux députés ont souligné l’ampleur nationale des coupures d’électricité et de l’insécurité, deux préoccupations majeures pour la population.

Fanomezantsoa Andriamihaja, député d’Ambositra, a dénoncé la défaillance des groupes électrogènes censés alimenter sa circonscription, provoquant des coupures répétées. Il a également alerté sur une insécurité persistante, marquée par la recrudescence des vols à main armée.

Plusieurs parlementaires ont appelé à une politique énergétique plus robuste, capable d’assurer une fourniture d’électricité stable et continue.

Certains se sont montrés plus virulents. Antoine Randriamampianina, député d’Arivonimamo, a estimé que la persistance du délestage menace directement la stabilité sociale. Il a souligné l’urgence d’une réaction gouvernementale ferme.

Des voix du régime saluent des avancées

Si une large partie des interventions a exprimé frustration et inquiétude, certains députés proches du régime ont, eux, salué les efforts entrepris, en particulier dans la lutte contre l’insécurité.

Harson Raholijaona, député de Tsiroanomandidy, a mis en avant les avancées observées dans la région de Bongolava, « j’ai été élu trois fois. En dix ans, c’est la première fois que notre région enregistre un taux d’insécurité aussi faible. »

Même constat de la part de Lova Rajaobelina, député de Moramanga, qui s’est félicité d’une nette amélioration « le district souffrait auparavant d’attaques armées fréquentes. Depuis le renforcement du déploiement des forces de sécurité, la situation s’améliore nettement. »

Les réponses des membres du gouvernement sont attendues dans les prochaines heures. Le Premier ministre, Christian Ntsay, a toutefois pris les devants en ouvrant la séance par un exposé de près de quatre heures. Il a détaillé les efforts engagés par l’exécutif pour mettre en œuvre des solutions durables, notamment dans le domaine énergétique.

Parmi les projets cités : la construction de centrales hydroélectriques à Volobe et Sahofika, ainsi que l’installation de parcs solaires dans plusieurs régions du pays.

Jusqu’à hier soir, la séance était entièrement consacrée aux interventions des députés, chacun disposant de quatre minutes de temps de parole. Les échanges doivent se poursuivre ce jour.

Tsilaviny Randriamanga

1 Commentaires

  1. Si Mada souhaite réellement se développer, les énergies renouvelables ne suffiront pas à l'alimentation de l'ensemble du pays, en particulier les grandes villes. Avec la reprise du projet gazier au Mozambique et les bonnes relations de Mada avec le groupe TOTAL, l'aménagement un terminale de gazéification et une première central électrique au gaz sur le port de Toliara pourrait dynamiser fortement cette région défavorisée. Un tel projet correspondant à un investissement de développement et non des charges de fonctionnement, il trouverai plus facilement un soutient financier des institutions internationales. Il permettrait aussi d'alimenter un gaz une zone qui souffre de la déforestation liée au charbonnage: finalement bien qu'au gaz une central de ce type réduirait le bilan global de CO2 sur la grande ile.

    RépondreSupprimer
Plus récente Plus ancienne