SANTÉ - Pharmalagasy se lance dans la production de médicaments génériques

Hanitrinialasoa Rajohnson, directrice générale adjointe de Pharmalagasy et Holijaona Raboana, président du conseil d'administration de Pharmalagasy.

Pharmalagasy reprend ses activités. Après une période de silence qui a suivi le succès du CVO+, cette usine pharmaceutique se relance en se tournant vers la commercialisation de médicaments génériques.

Après une période de silence consécutive à la commercialisation du CVO+, Pharmalagasy relance sa production. L’usine pharmaceutique nationale a annoncé le lancement, en phase de test commercial, de sept médicaments génériques, destinés au marché local.

Parmi les molécules concernées figurent le Paracétamol 500 mg, l’Ibuprofène 200 mg et 400 mg, la Prednisolone 5 mg, le Furosémide 40 mg, l’Allopurinol 100 mg et la Chlorphéniramine 4 mg. Ces médicaments, parmi les plus couramment utilisés dans les établissements de santé du pays, seraient proposés à des prix inférieurs de 20 % à ceux actuellement pratiqués.

Ce lancement s’inscrit dans le cadre d’un projet présidentiel, présenté comme structurant, avec pour objectif de renforcer l’accès aux médicaments essentiels. À moyen terme, certaines molécules de base pourraient être distribuées gratuitement aux populations vulnérables, notamment aux enfants scolarisés.

Les sept médicaments ont obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM). Pharmalagasy prévoit de commercialiser une trentaine de références dans les prochaines semaines, avec l’ambition d’en produire une centaine d’ici un an.

Acteur clé

Au-delà de l’aspect sanitaire, cette initiative viserait également à réduire la dépendance du pays aux importations. Madagascar dépenserait chaque année près de 110 millions de dollars pour l’achat de médicaments à l’étranger. En produisant localement, l’entreprise espère contribuer à alléger la pression sur les réserves en devises, à stabiliser l’ariary et à limiter l’inflation importée.

Pharmalagasy envisagerait également de se positionner sur les marchés régionaux. L’exportation vers les Comores, l’île Maurice, les pays d’Afrique de l’Est et ceux de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) serait à l’étude. À terme, l’entreprise pourrait devenir un acteur clé de la transformation industrielle et économique du pays, à l’intersection des enjeux de souveraineté, de santé publique et de développement.

Miangaly Ralitera

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