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Le secteur agricole regorge de potentiels à exploiter. |
L’agriculture biologique occupe une place prépondérante dans le paysage agricole du pays. Selon le Yearbook Économique Madagascar 2024–2025, publié par l’EDBM, ce secteur regroupe environ 70 000 producteurs et 350 opérateurs. Ils travaillent sur une surface d’environ 112 000 hectares certifiés.
Cette progression s’accompagne d’une activité économique notable. Le chiffre d’affaires du secteur atteint près de 300 millions de dollars, provenant principalement des exportations vers les marchés européens, américains et britanniques. Les produits concernés incluent la vanille, les épices, le cacao et les huiles essentielles.
Au-delà de son impact économique, l’agriculture biologique génère des emplois dans les zones rurales, offrant ainsi des opportunités dans des régions souvent marquées par des difficultés socio-économiques.
Dans ce contexte, le Salon Biolojika 2025, organisé par le Syndicat Malgache de l’Agriculture Biologique (SYMABIO), se tiendra les 20 et 21 juin à Antananarivo. Comme cela a été évoqué hier, lors de la cérémonie de lancement dans les locaux du ministère de l’Agriculture et de l’Élevage à Anosy, l’événement réunira des acteurs publics et privés impliqués dans la filière bio. Il rassemblera également des producteurs, des coopératives, des entreprises, des ONG et des institutions.
Valorisation
L’édition 2025 est soutenue par l’État, l’EDBM et l’Union européenne, à travers le projet PADEIR. Elle s’inscrit dans une démarche visant à renforcer la production locale, soutenir les producteurs et protéger les ressources naturelles. Le programme, riche et varié, sera placé sous le thème « Ny BIO ho an’ny Malagasy», mettant en avant l’importance d’une agriculture biologique accessible. Comme cela a été souligné, cette agriculture favorise la consommation locale et contribue à la sécurité alimentaire, tout en préservant les ressources naturelles.
Le Salon Biolojika constitue également une plateforme pour aborder les enjeux majeurs du secteur. Il mettra en lumière les questions de financement, de formation, de structuration des filières, ainsi que de résilience face aux changements climatiques. Il permettra de valoriser les réussites et de discuter des défis rencontrés par les acteurs du bio à Madagascar.
Irina Tsimijaly