Le ministère des Travaux publics (MTP) a lancé des travaux de réparation d’urgence sur la Route nationale numéro 2 (RN2), au niveau du PK 247+900, en face de la gendarmerie de Brickaville, dans la nuit du week-end dernier. Cette intervention fait suite à de nombreuses plaintes d’usagers concernant la dégradation avancée de la chaussée sur cet axe crucial reliant Antananarivo à Toamasina.
Selon un communiqué du MTP, « l’opération, menée de nuit, s’est achevée vers 3 heures du matin. Elle a consisté à combler un trou béant à l’aide de matériaux spécifiques: des blocs pour la structure de soutien, du gravier 4/7 pour la sous-couche, et du 0/31,5 pour la couche de fondation ».
La principale cause de cet affaissement serait la rupture d’une conduite d’eau potable, entraînant une stagnation prolongée de l’eau. Cette situation a été aggravée par l’abaissement du niveau du sol à la suite de travaux de scarification. Bien que la zone ait été remblayée, elle demeure instable. Des solutions durables sont actuellement à l’étude et une surveillance continue est prévue.
Si l’intervention à Brickaville est appréciée, d’autres tronçons de la RN2 restent dans un état critique. À Ambatomalama, à environ 57 km de Moramanga, un effondrement important de la chaussée a déjà provoqué le renversement de deux camions-remorques. « Deux camions-remorques s’y sont déjà renversés, faute de remblai ou de signalisation adéquate... Une déviation a été mise en place hier, ce qui permet déjà aux petites voitures, et même aux taxis-brousse, de passer », témoigne un usager régulier.
D’autres zones jugées très dangereuses sont signalées à Ambodiaviavy, ainsi qu’au niveau de Bedary, juste après Ranomafana Est, où le trafic a été complètement bloqué. « Ces points critiques nécessitent une intervention urgente », alerte Joël Benz, camionneur.
Les usagers de la RN2 appellent à une meilleure coordination des travaux et à une réhabilitation complète de cet axe stratégique, reconnu comme l’un des plus essentiels pour l’économie nationale.
Mialisoa Ida