PATRIMOINE MONDIAL - Les forêts sèches de l’Atsimo Andrefana inscrites à l’Unesco

Présentation du certificat d’inscription des forêts sèches de l’Atsimo Andrefana aux communautés Mikea par le ministre de l’Environnement, Max Andonirina Fontaine.

La remise officielle du certificat d’inscription des forêts sèches de l’Atsimo Andrefana au patrimoine mondial de l’Unesco aux autorités s’est déroulée lundi dernier à Morombe, dans la région Atsimo Andrefana.

Des communautés Mikea ont assisté à la cérémonie officielle organisée au parc national Mikea, situé à Befandefa, dans le district de Morombe. Environ cinquante membres de ce peuple autochtone de chasseurs-cueilleurs, vivant notamment dans une zone de transition entre forêts sèches et fourrés épineux du sud-ouest, ont répondu à l’invitation en tenue traditionnelle.

Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Max Fontaine Andonirina, a reçu des mains de Louise Haxthausen, directrice régionale de l’Unesco pour l’Afrique de l’Est, le certificat officiel de reconnaissance des forêts sèches de l’Andrefana comme patrimoine mondial de l’Unesco.

Le site inscrit comprend quatre parcs nationaux — Ankarafantsika, Bemaraha, Tsimanampetsotsa et Mikea — ainsi que deux réserves spéciales : Ankarana et Analamerana. Les forêts sèches de l’Andrefana couvrent une superficie totale de 734 298 hectares. Elles abritent des écosystèmes exceptionnels, une biodiversité unique, et de nombreuses espèces endémiques et parfois menacées, comme les baobabs et les mésites, des oiseaux que l’on ne trouve qu’à Madagascar.

Engagement

« Ce territoire est un berceau de savoirs ancestraux, un refuge pour des espèces endémiques et un pilier de la résilience des communautés locales face aux défis environnementaux. Cette reconnaissance ouvre des perspectives de développement durable à travers la promotion de l’écotourisme, la transmission des savoirs traditionnels et l’autonomisation des communautés locales », a déclaré la représentante de l’Unesco.

Elle a également souligné que cette reconnaissance implique un engagement à préserver ce patrimoine — un engagement partagé par les autorités nationales et locales, les communautés, les scientifiques, les ONG et les opérateurs économiques.

Pour l’Unesco, cette inscription signifie à la fois conservation, développement et soutien durable des communautés locales et des parties prenantes. Elle implique aussi une gestion efficace du site et la pérennisation financière des activités de conservation.

La série de discours officiels a mis en évidence que cette inscription est perçue comme un label de prestige, permettant une plus grande visibilité à l’international, une mobilisation accrue de fonds, et un développement du tourisme durable.

Fetra Rakotondrasoava, secrétaire général du ministère de la Communication et de la Culture, a rappelé qu’il s’agit du troisième site environnemental malgache inscrit au patrimoine mondial, après les forêts humides de l’Est et les Tsingy de Bemaraha. L’inscription a été validée en 2023, mais la remise du certificat n’a eu lieu que cette semaine, le temps de sensibiliser les communautés locales aux enjeux et aux bénéfices liés au statut de site inscrit.

Mirana Ihariliva

1 Commentaires

  1. Ahoana izany ny fitrandrahana "terres rares" izay ho hataon 'ny base tuléar @ izao?

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