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L'incendie a laissé un champ de ruines. |
Un couple à mobilité réduite a été extrait d’un incendie ravageur à Tsarahonenana. Le mari, âgé de 75 ans, n’a pas survécu. Sa femme, 61 ans, lutte pour sa vie à l’hôpital.
Peu avant 9 h, hier matin, un incendie dévastateur a bouleversé la vie de Maman’i Sahaza, une mère de famille bien connue des habitants de Tsarahonenana Andraisoro. Le drame a également coûté la vie à un homme de 75 ans.
Propriétaire d’une menuiserie faisant également office de point de vente de bois, Maman’i Sahaza a été témoin du départ des flammes.
« L’électricité de la Jirama était coupée. J’étais assise sur ma petite chaise, attendant le retour du courant. Quand il est revenu, nous étions tous contents. Je me suis levée et j’ai dit : “Allez, au travail les enfants !” C’est alors qu’une étincelle a jailli », raconte-t-elle.
Elle poursuit : « Le bois prend feu très facilement. Il y avait du vent, pas d’eau, et les sapeurs-pompiers ont mis du temps à arriver. Nous n’avions pas d’extincteur. Mais même si nous en avions eu un, il aurait probablement été calciné aussi. Nous n’avons rien pu sauver. L’incendie a été provoqué par un court-circuit. » Ses pertes matérielles sont estimées à 280 millions d’ariary.
Sans eau
Derrière son atelier se trouvait la maison de la personne âgée. Cet homme de 75 ans et son épouse de 61 ans étaient tous deux à mobilité réduite, surtout lui. Les sapeurs-pompiers d’Andravoahangy, Anka-
tso et Tsaralalàna, appuyés par le corps de protection civile, la police et la gendarmerie, sont intervenus avec six camions d’incendie. Ils ont réussi à extraire le couple de la fournaise, mais malheureusement, l’homme était déjà mort, carbonisé. Sa femme a été transférée d’urgence au Centre hospitalier de Soavinandriana.
Le commandant Éric Ralaivaonoro, chef du corps des sapeurs-pompiers, explique : « Dès notre arrivée, nous demandons s’il y a des personnes piégées avant de commencer l’extinction. »
Cependant, selon des témoins, le premier camion de pompiers arrivé sur les lieux était vide d’eau. Il a fallu attendre une citerne de 16 m³, insuffisante face à l’ampleur de l’incendie. Les pompiers ont dû se rendre à Ampasampito, où la pression de l’eau était très faible.
Les habitants d’Ampandrianomby et d’Andraisoro sont venus prêter main-forte aux sinistrés et aux secours pour tenter de contenir le brasier. Le quartier est privé d’eau courante depuis plus d’un an.
Présent sur les lieux, le député du 5e arrondissement, Naivo Raholdina, a confirmé : « Ce n’est pas seulement ici, mais jusqu’à Ambohidahy, l’eau est absente. Même chez moi. Ce que disent les victimes est vrai : il n’y a pas d’eau. »
Le feu a finalement été maîtrisé vers 10 h 35, après avoir détruit onze maisons, dont celle du chef de fokontany. Une enquête a été ouverte par la brigade criminelle pour déterminer les causes exactes de l’incendie.
Gustave Mparany