PARTENARIAT - L’UE confirme son soutien à Madagascar

Roland Kobia, ambassadeur de l’Union européenne à Madagascar.

Madagascar bénéficie d’un partenariat stable avec l’Union européenne, qui constitue un véritable atout pour les exportateurs malgaches.

Zéro droit de douane, zéro surprise », déclare Roland Kobia, ambassadeur de l’Union européenne à Madagascar, lors de la Journée portes ouvertes sur la RSE, organisée au Radisson Blu.

Depuis plus de douze ans, Madagascar bénéficie d’un accès privilégié au marché européen grâce à un partenariat économique solide. L’ambassadeur souligne : « Il n’y a aucune incertitude. »

Cela signifie que tous les produits malgaches peuvent entrer en Europe sans payer de droits de douane et sans aucune limitation quantitative.

Le principal avantage de cet accord, selon l’ambassadeur de l’Union européenne, est qu’il repose sur des bases solides et transparentes. 

« Le taux de douane reste à 0 % aujourd’hui, demain et dans les années à venir », rassure t-il. Cette stabilité permet aux entreprises de se projeter sereinement et de planifier leurs activités à long terme, dans un environnement souvent incertain.

Opportunités

En 2024, l’Union européenne demeure l’un des principaux partenaires commerciaux de Madagascar, absorbant environ 25 % des exportations malgaches. Parmi les produits concernés figurent la vanille, le textile, les produits de la mer ou encore les minerais.

En retour, l’UE fournit près de 19 % des importations, notamment des machines, des produits pharmaceutiques et divers biens de consommation.

L’Union européenne s’investit également dans des projets d’envergure, comme la centrale hydroélectrique de Sahofika, qui permettra à 8 millions de personnes d’avoir accès à une électricité propre. Une illustration d’une coopération qui va bien au-delà des simples échanges commerciaux.

Pour le ministre de l’Industrialisation et du Commerce, cette ouverture vers l’extérieur doit être maîtrisée afin de protéger les intérêts économiques de Madagascar. Il insiste sur la nécessité de préserver la compétitivité des produits locaux face à la concurrence internationale.

« Il est crucial d’assurer une concurrence équitable et de réfléchir à des solutions locales pour soutenir notre économie », affirme-t-il.

Il souligne également l’importance de mettre en place des mesures de protection temporaires pour certains secteurs sensibles, dans le but de préserver les emplois tout en tirant parti des opportunités du marché mondial.

L’Union européenne offre à Madagascar un cadre commercial stable et prévisible, mais pour en tirer pleinement profit, les entreprises doivent continuer à s’adapter aux normes exigées, tout en renforçant leur compétitivité. Le véritable enjeu sera de trouver un équilibre entre ouverture économique et protection des intérêts nationaux, afin d’assurer une croissance durable.

Irina Tsimijaly

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