ENVIRONNEMENT - La pollution à l’intérieur menace la santé

À Madagascar, près de 90 % des foyers utilisent encore le charbon de bois ou le bois de chauffe pour cuisiner. Une pratique profondément ancrée dans les habitudes, mais génère de lourdes conséquences sanitaires et environnementales. La combustion de ces matériaux contribue à la déforestation, mais surtout à une pollution de l’air intérieur préoccupante, exacerbée par l’insuffisance de ventilation dans la majorité des logements.

Selon Rivosoa Rabenandrianina, directeur général du Développement durable au sein du ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD), « environ 30 % des décès enregistrés dans le pays sont liés à la pollution de l’air intérieur ». Une déclaration faite lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi à l’Alliance française Andavamamba, annonçant le lancement du Festival des Initiatives vertes, prévu pour la semaine prochaine.

Placée sous le parrainage du MEDD et organisée en partenariat avec Yas Madagascar, cette manifestation mettra en lumière les initiatives citoyennes et entrepreneuriales engagées dans la transition écologique. À travers des stands, conférences et ateliers participatifs, le festival vise à promouvoir les gestes écoresponsables et les technologies propres dans les foyers malgaches.

Outre les foyers de cuisson traditionnels, le manque d’électrification pousse encore de nombreux ménages à utiliser des lampes à pétrole, aggravant les risques de maladies respiratoires, d’irritations oculaires et de troubles cardiovasculaires, selon un professionnel de santé.

Face à cette situation, les organisateurs appellent à une mobilisation collective : « Il est temps de transformer nos défis en opportunités. Le recyclage des déchets en énergie, par exemple, permet à la fois de dépolluer, de créer de l’emploi et d’améliorer les conditions de vie », a souligné Rivosoa Rabenandrianina.

Mialisoa Ida

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