Les réseaux sociaux sont animés par des débats plutôt improductifs et haineux ces derniers jours. On pinaille sur des propos, des lapsus, des commentaires extrapolés à l’extrême pour alimenter des sujets de discussion qui n’apportent aucune solution à nos problèmes. On n’attend qu’une maladresse, une déclaration un peu gauche pour débiter les interprétations et les opinions les plus virulentes et provocatrices. Les échanges deviennent alors très tendus et frôlent carrément les insultes et les menaces. On se demande où est-ce que cela va mener. Il s’agit peut-être d’un expédient pour évacuer le stress causé par les vrais problèmes auxquels on ne trouve pas de solution.
On jase beaucoup sur la nécessité d’un planning familial étant donné le très fort taux de natalité, alors que c’est loin d’être une idée nouvelle. Cela a toujours été une préoccupation majeure aussi bien des organismes internationaux que des ONG locales. On ne comprend pas pourquoi le fait de l’évoquer de manière officielle cause une levée de boucliers aujourd’hui. Or, c’est un vrai problème qui constitue un obstacle au développement. La population augmente de façon exponentielle alors que le taux de croissance est faible, de même que le PIB. C’est une population très jeune où plus de 65% ont moins de 18 ans.
Selon la Banque mondiale, 80 % de cette population touchent au maximum 2 dollars par jour et la majorité n’a pas passé le niveau scolaire. Comme on aime à ressasser que l’éducation se trouve à la base du développement, on réalise mieux les causes de la pauvreté.
Si on n’arrive pas à freiner cette expansion démographique, le drame ira crescendo. Aucune politique de développement n’aura de résultat.
Justement, les difficultés majeures de tout projet de planning familial résident dans la réceptivité de la population en âge de procréer. C’est difficile de leur expliquer le cycle menstruel, l’ovulation… vu qu’on n’apprend ce phénomène qu’au niveau secondaire. En attendant, le drame va s’amplifier. Les ressources ne pourront pas couvrir les besoins d’une population qui croît à la vitesse des jacinthes d’eau. La pauvreté va davantage s’accentuer. Eh oui, qu’on le veuille ou non, le planning familial est une nécessité absolue. On ne comprend pas pourquoi en parler a choqué certains courants politiques.
Il fut un temps où on parlait de limitation des naissances pour juguler le boom démographique. Pourquoi pas, après tout ?
Des politiciens qui ferment les yeux devant ce problème sont tout simplement irresponsables. Certes, il n’est de richesse que d’hommes et les enfants constituent une richesse, mais les réalités ont basculé. La guerre en Ukraine, à Gaza, en Inde n’y sont pour rien. Encore moins le réchauffement climatique. La fertilité humaine n’est pas fonction de la pluviométrie ni de l’humus. C’est un don inaltérable du ciel.
Sylvain Ranjalahy
Nul besoin d'etre surdiplomé pour mettre en culture les terres vierges
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