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Edgard Razafindravahy, SG de la COI, et Maria Martinez, chef de section de la délégation de l’IFRC. |
La COI et la Fédération internationale de la Croix-Rouge ont signé hier à l’île Maurice un mémorandum d’entente. Ce partenariat vise à anticiper les crises climatiques.
Un partenariat stratégique a été scellé hier à l’île Maurice entre la Commission de l’océan Indien (COI) et la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC). Ce mémorandum d’entente marque le début d’une coopération régionale renforcée face aux crises climatiques, avec pour objectif d’anticiper les catastrophes et de mieux structurer les réponses humanitaires.
Les pays de l’océan Indien font face à des menaces croissantes liées au changement climatique : cyclones plus intenses, sécheresses prolongées, risques sanitaires accrus. C’est dans ce contexte que la COI et l’IFRC ont décidé d’agir ensemble. Pour Maria Martinez, cheffe de section de la délégation de l’IFRC pour les États insulaires de l’océan Indien, « Ce partenariat souligne l’importance d’une réponse collective aux menaces qui pèsent sur les vies et les moyens de subsistance dans la région. »
Ce partenariat vient aussi soutenir les actions de plaidoyer de la COI face aux défis climatiques. Du fait de leur situation géographique, les îles de l’océan Indien sont parmi les plus exposées aux crises climatiques. Pour le secrétaire général de la COI, Edgard Razafindravahy, « Dans un contexte de cyclones plus intenses, de sécheresses prolongées et de risques sanitaires croissants, ce partenariat arrive à point nommé. Il jette les bases d’une collaboration opérationnelle pour anticiper les crises, mieux y répondre, et soutenir les communautés dans leurs efforts de résilience. »
Collaboration étroite
Le mémorandum s’articule autour de plusieurs axes : mise en œuvre de programmes conjoints sur la réduction des risques, amélioration de la sécurité alimentaire, accès à l’eau potable, renforcement des capacités locales à travers des simulations et le partage d’informations. Ces actions viendront compléter les efforts déjà déployés au niveau national et régional.
La COI rappelle que ces enjeux sont au cœur de ses priorités. L’accord prévoit également une collaboration étroite avec la Plateforme d’intervention régionale de l’océan Indien (PIROI), pour garantir une réponse humanitaire plus rapide et plus efficace sur le terrain.
Ce partenariat s’inscrit par ailleurs dans le cadre du programme RDRM (Renforcement de la résilience et gestion des réponses aux catastrophes), soutenu par l’Union européenne. « Ce programme vise à établir un mécanisme régional d’alerte précoce et à renforcer les capacités d’intervention en cas de crise », précise-t-on. Des exercices conjoints, des échanges d’informations et des dispositifs de coordination seront mis en place.
Le partenariat prévoit également la promotion de cadres juridiques adaptés, essentiels pour faciliter les réponses d’urgence. Des mécanismes visant à améliorer les prévisions climatiques et à intégrer ces données dans les stratégies d’adaptation communautaire sont aussi au programme.
À l’heure où les événements climatiques extrêmes se multiplient, ce type d’alliance devient indispensable. Dans un monde en mutation, où les crises s’enchaînent, l’union des forces apparaît comme la seule voie pour protéger les plus vulnérables.
Itamara Otton