COCKTAILS MOLOTOV - L'épouse du colonel Patrick Rakotomamonjy libérée

L'épouse du colonel a été détenue à Antanimora  du 30 avril jusqu'à sa libération, hier.

Affaire des « cocktails Molotov ». Sur ordre du président de la République, l’épouse du médecin-colonel Simon Patrick Rakotomamonjy a été libérée hier.

Oui, elle [ndlr : l’épouse du médecin-colonel Simon Patrick Rakotomamonjy] est sortie de prison. »

Cette réponse à demi-mot a été donnée par différentes sources auprès du parquet, de l’administration pénitentiaire et du ministère de la Justice.

La prévenue a retrouvé la liberté peu avant 10 heures du matin, selon un gardien de prison.

Elle avait été provisoirement incarcérée à la maison centrale d’Antanimora, dans le cadre de l’affaire des « cocktails Molotov », dont le principal suspect serait son mari, actuellement en fuite.

« L’équipe de communication m’a montré les vidéos du colonel Patrick Rakotomamonjy. Ce qui m’interpelle, c’est le sort réservé à son épouse. Si un homme a commis un crime, il n’est pas juste que sa femme en paie le prix. J’affirme avec fermeté que toute divergence d’opinions ou hostilité envers un individu ne doit jamais se traduire par des représailles à l’encontre de ses enfants ou de son épouse. C’est une pratique intolérable et inacceptable », a dénoncé le président de la République, Andry Rajoelina, lors d’une émission télévisée dimanche soir.

Aucune implication

« Si cette femme [ndlr : l’épouse du colonel] est réellement en détention, je demande à tous les responsables de la libérer. Il est injuste qu’elle soit emprisonnée pour une affaire dans laquelle elle n’a aucune implication », a-t-il ordonné.

Depuis l’incarcération de cinq des trente suspects dans cette affaire, aucun communiqué officiel n’a été émis pour préciser les chefs d’inculpation.

Selon des informations glanées çà et là, on sait simplement qu’en plus de l’épouse du colonel, les quatre autres personnes placées en détention sont des agents de sécurité et des hommes au foyer, transférés à Tsiafahy.

Le médecin-colonel, considéré comme le principal protagoniste, a été mis en cause par le témoignage d’un suspect. Ce dernier affirme l’avoir transporté à moto au moment où il déposait des cocktails Molotov devant le Pôle anti-corruption et à la Villa Pradon. Le colonel serait apparu, capuché, sur les images des caméras de surveillance.

Gustave Mparany