![]() |
Embouteillages monstres à Ankorondrano, hier. |
Le président français Emmanuel Macron est attendu à Antananarivo le 23 avril, dans le cadre d’une visite d’État. Cette journée pourrait être déclarée chômée.
Mercredi de Pâques. Les activités professionnelles pourraient être suspendues lors de la visite d’État du président français Emmanuel Macron à Madagascar. Les partenaires sociaux ont adopté une résolution visant à faire du mercredi 23 avril un jour chômé et payé. Cette décision, encore non officielle, devrait être confirmée ce jour. Le décret correspondant pourrait être adopté en Conseil des ministres.
« On nous a expliqué, lors de la réunion des partenaires sociaux la semaine dernière, que la circulation pourrait être perturbée ce jour-là, car de nombreuses routes sont susceptibles d’être coupées », note Jean Raphaël Mananandro, représentant des syndicats des travailleurs, qui a participé à cette réunion tripartite entre l’État, les employeurs et les travailleurs, hier.
Un embouteillage massif, similaire à celui survenu hier sur les axes Marais Masay – Ankorondrano – Ambodivona – Antanimena, pourrait se reproduire ce jour-là, en raison des fermetures prévues sur les routes empruntées par les convois présidentiels. Selon le programme prévisionnel sous réserve d’ajustements, Emmanuel Macron rencontrera le président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, ainsi qu’une centaine de jeunes au Palais d’Andafiavaratra, après son arrivée à l’aéroport international d’Ivato, le mercredi matin.
Résolution
Cette rencontre sera suivie d’une visite du Rovan’i Manjakamiadana et d’un échange avec la Communauté royale. Un déplacement à Iavoloha est également au programme. Le président français séjournera à la Résidence de France, à Ivandry.
Les travailleurs pourraient être tenus de récupérer cette journée chômée et payée du 23 avril. Il est précisé dans la résolution de la réunion des partenaires sociaux que, « conformément à l’article 25 du décret 62-150 du 28 mars 1962, déterminant les modalités d’application du repos hebdomadaire, des jours fériés, chômés et payés, les entreprises effectueront un système de récupération des huit heures de travail payées au taux normal, sans majoration, durant la période du 24 avril au 10 mai 2025 inclus ».
« Cela signifie que les travailleurs seront obligés de récupérer ces huit heures de travail, soit en travaillant huit heures d’affilée un samedi, soit en travaillant une demi-journée sur deux jours, soit en travaillant une heure de plus par jour entre le 24 avril et le 10 mai. Ces heures de travail seront rémunérées, mais sans majoration », explique Jean Raphaël Mananandro.
Cette décision suscite des contestations. « Lorsque c’est férié, il ne doit pas y avoir de temps de récupération », dénoncent des syndicalistes. Les employeurs, de leur côté, font valoir que deux jours fériés au cours de la même semaine (NDLR : le lundi de Pâques et le mercredi suivant) entraînent une baisse de la production, alors qu’ils ont des commandes à honorer d’où leur demande de récupération.
Miangaly Ralitera