BEHENJY - Des policiers épinglés pour usage illégal de cocarde

Le 4x4 équipé de cocarde.

Une enquête a été ouverte après la découverte de l’usage illégal d’une cocarde et d’un gyrophare à Behenjy. Des policiers seraient impliqués.

Deux policiers ont été aperçus à bord d’un 4x4, une Toyota Land Cruiser V8, lundi, à Behenjy, dans le district d’Ambatolampy. Le véhicule était conduit par un ressortissant étranger, accompagné d’un compatriote. À l’intérieur, au centre du pare-brise, étaient fixés une cocarde et un gyrophare de forme rectangulaire, des attributs strictement réservés aux chefs d’institutions, à leurs membres, aux officiers généraux en exercice et à certaines autorités nommées par décret.

« Il s’est passé un accident de camion à Behenjy, obstruant la route. Seul ce 4x4 a pu dégager le poids lourd en le tirant. C’est pendant cette opération de dépannage que la cocarde a été remarquée », explique un gendarme.

Selon la même source, le 4x4 venait de Farafangana et se dirigeait vers la capitale. Les deux policiers, de retour d’une mission en province, en ont profité pour embarquer avec les ressortissants étrangers. La photo du véhicule, arborant ces signes distinctifs, a circulé sur les réseaux sociaux et provoqué une vive polémique.

Frauduleuse

Dans un communiqué publié mardi soir, le ministère de la Sécurité publique a confirmé l’usage illégal de la cocarde. Outre les deux policiers présents à bord, « un autre policier en exercice a délivré au chauffeur une autorisation frauduleuse permettant de poser cette cocarde ».

« Le ministère tient à rappeler qu’il ne sera pas complice et ne protégera pas les policiers ayant commis une infraction. Une enquête est donc ouverte sur cette affaire », déclare la Police nationale, sans donner davantage de précisions.

Les policiers mis en cause risquent une sanction disciplinaire. Des poursuites pénales pourraient également être engagées si une infraction de droit commun est établie.

L’usage de cocarde et de gyrophare a déjà fait l’objet de plusieurs rappels de la part de la gendarmerie et de la police en 2023, alors que de nombreux véhicules suspects avaient été aperçus équipés de ces dispositifs.

Ces attributs ne peuvent être utilisés que lorsque les titulaires légitimes se trouvent à bord du véhicule. Ni les chauffeurs, ni leurs proches ne sont autorisés à en faire usage, selon les directives en vigueur.

Gustave Mparany

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