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Le quartier d’Avaratr’Antanimora a été le théâtre de cet enlèvement. |
Une fillette de 6 ans, dont la disparition avait été signalée à la police, a été retrouvée abandonnée dans un petit espace boisé à Avaratr’Antanimora, tôt hier matin.
À seulement 6 ans, une fillette a vécu l’impensable. Enlevée en pleine nuit, elle a été retrouvée au petit matin, hier, abandonnée dans un bosquet à Avaratr’Antanimora, visiblement traumatisée.
Selon les témoignages recueillis, ses cris ont alerté des passants. Ils l’ont découverte recroquevillée, blessée au visage, le pantalon taché de sang. La petite, frigorifiée, a immédiatement été transportée à l’hôpital. Les soupçons d’agression sexuelle n’ont pu être écartés. Des examens médicaux sont en cours.
La Police nationale a confirmé que ses parents s’étaient rendus au commissariat central de Tsaralalàna dans la nuit de dimanche pour signaler sa disparition. Selon leurs déclarations, l’enfant dormait lorsqu’un ou plusieurs individus se sont introduits dans leur maison et l’ont enlevée de son lit.
Rentrer du travail
« Il y avait un adulte et le cousin de la fillette, âgé de 15 ans, à la maison. L’adulte était sorti chercher sa mère qui devait rentrer du travail. Seuls la fillette et son cousin étaient donc présents. Le garçon s’est assoupi, et la porte n’était pas verrouillée. Le ou les ravisseurs sont entrés sans difficulté pour s’emparer de l’enfant », raconte un voisin ayant accompagné la famille dans les commissariats toute la nuit.
Rongée par l’angoisse, la famille n’a eu de nouvelles de la fillette qu’au lever du jour. L’avis de disparition avait déjà largement circulé sur les réseaux sociaux.
La Police des mœurs et de la protection des mineurs (PMPM) a diligenté une enquête. Les suspects restent à identifier, et l’audition des parents se poursuit, ceux-ci étant mobilisés par les soins à prodiguer à leur enfant.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte préoccupant. En effet, une série de disparitions suspectes d’enfants trouble les citadins ces derniers jours. Les jeunes enfants sont les plus touchés par les enlèvements, tandis que les fugues concernent surtout les adolescentes. La PMPM a d’ailleurs indiqué que, de janvier à mi-mai, quarante-cinq jeunes filles, collégiennes et lycéennes, ont quitté leur domicile. Elles ont été retrouvées saines et sauves.
Gustave Mparany