ANOSIZATO EST I - Un bébé abandonné par sa mère

La nouveau-née a été découverte à Anosizato Est I.

Une nouveau-née, née le samedi 17 mai, a été abandonnée par sa mère hier, à Anosizato Est I. Un sac contenant une lettre a été retrouvé à ses côtés.

Touchant. Hier, à Anosizato Est I, une nouveau-née a été abandonnée par sa mère. Elle a été retrouvée vivante.

Dans les bras d’une femme bienveillante, elle repose, emmitouflée dans une couverture. Son visage exprime toute la fragilité des premiers instants de la vie.

Selon le chef de fokontany, Jean Nirina Rafanomezantsoa, la mère aurait été aperçue dans le quartier ces derniers jours. « Elle semblait en détresse émotionnelle. Elle aurait eu cette enfant à la suite d’une relation avec un homme marié, ce qui l’aurait profondément affectée », explique-t-il.

Peu avant 11 h, la jeune femme serait passée chez une commerçante pour y faire quelques achats. Elle s’y serait également confiée sur ses difficultés. Peu après, elle aurait discrètement déposé son bébé à même le sol, avant de disparaître.

« Des passants, émus, ont acheté des affaires pour le petit ange. Des femmes allaitantes lui ont donné du lait. Beaucoup se sont déjà manifestés pour proposer de l’adopter ou de s’en occuper. Toutefois, cette décision ne relève pas de notre compétence », souligne le chef du fokontany.

Lettre

La nouveau-née a d’abord été conduite dans une clinique pour des examens médicaux, avant d’être transférée à l’hôpital des enfants.

Dans le sac retrouvé à ses côtés, une lettre manuscrite livre les causes de cet abandon déchirant : « À toi qui accueilles cette enfant. Ce n’est pas par choix que je la laisse, mais par amour, pour qu’elle puisse vivre. Je te la confie, prends-en bien soin. Ce n’est pas non plus par choix que nous sommes séparées, mais à cause de la misère. »

« Je te la laisse car si je l’emmène avec moi, elle risque de mourir de faim. C’est une douleur immense pour moi de l’abandonner, mais je n’ai pas d’autre option. Nous n’avons même pas de toit, nous dormons au bord de la route. Un jour peut-être, si Dieu le veut, nous nous reverrons, car cette séparation ne vient pas de notre volonté. Je crois que tu es une personne de cœur, c’est pour cela que je te la confie. Si tu peux, donne-lui comme nom Mialy Hosea Najaritiana. »

Gustave Mparany

1 Commentaires

  1. Légalisez l'IVG pour éviter ce genre de drame. L'interruption de grossesse sera un choix éclairé (bien que difficile à prendre). Là, la mère commet un crime atroce par dépit.

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