TOURISME - Nouvelles conditions pour ouvrir un gîte ou une chambre d’hôtes

Les chambres d’hôtes doivent respecter des normes.

À Madagascar, les conditions pour ouvrir un gîte ou une chambre d’hôtes évoluent. Depuis 2024, le ministère du Tourisme et de l’Artisanat a lancé un programme de diversification des hébergements touristiques afin d’élargir l’offre, notamment dans les zones peu dotées en infrastructures hôtelières. Dans ce cadre, de nouvelles conditions s’appliquent dès maintenant à tous les porteurs de projet.

Jusqu’ici, un simple certificat de résidence pouvait suffire pour ouvrir un hébergement touristique. Désormais, les démarches se renforcent : il faut impérativement fournir une preuve de propriété ou d’occupation (acte foncier, bail, certificat juridique…), ainsi qu’un document d’urbanisme (permis de construire, certificat de conformité ou permis d’habiter) attestant que le bien est conforme aux normes en vigueur.

« L’idée n’est pas de compliquer les démarches, mais de s’assurer que les hébergements proposés répondent à certaines normes de base », précise une source au sein du ministère. « Le certificat de résidence, par exemple, ne permettait pas toujours de vérifier la situation exacte du bien. »

Stratégie nationale

Ces nouvelles exigences visent à structurer davantage le secteur de l’hébergement touristique, tout en soutenant les particuliers souhaitant transformer leur résidence principale ou secondaire en gîte ou chambre d’hôtes. Elles s’inscrivent dans la stratégie nationale visant à accueillir un million de touristes d’ici 2028.

Avec une demande croissante observée pendant les périodes de vacances, les gîtes et chambres d’hôtes attirent de plus en plus de voyageurs en quête d’authenticité. Le ministère souhaite donc encadrer, sans freiner cette dynamique.  « Nous voulons inciter davantage de gens à découvrir ce type d’hébergement, tout en garantissant leur qualité », souligne un responsable du programme. « Ce modèle permet aux hôtes de gagner de l’argent tout en suivant les règles », ajoute-t-il.

Pour accompagner cette transition, des forma-tions ont déjà été lancées à Mahajanga et Toamasina, avec l’appui de l’Organisation internationale du Travail (OIT), afin d’aider les futurs hôtes à structurer leur activité selon les nouvelles normes.

Ce renforcement réglementaire marque une étape clé dans la volonté des autorités de professionnaliser le secteur, tout en valorisant l’hébergement chez l’habitant comme levier de développement local.

 Irina Tsimijaly

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