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Les premières dames, Mialy Rajoelina et Brigitte Macron. |
La Première dame de la République française, Brigitte Macron, a visité mercredi le centre de prise en charge intégré des victimes de violences basé à Mahamasina. Elle y a exprimé sa reconnaissance envers Mialy Rajoelina pour son engagement dans la lutte contre les violences basées sur le genre.
Reconnaissance. Brigitte Macron a salué l’engagement exemplaire de la Première dame de Madagascar, Mialy Rajoelina, pour le combat qu’elle mène depuis plusieurs années contre les violences faites aux femmes.
« (…) Je mesure, madame, à quel point ce que vous avez fait est important, et tout ce que vous allez continuer à faire, parce que je mesure aussi votre volonté. Et je vous dis un grand merci au nom des femmes. Un grand merci », a déclaré Brigitte Macron lors de sa visite du centre de prise en charge intégré (CPCI) des victimes de violences basées sur le genre, peu après la cérémonie d’accueil officiel du couple présidentiel français à Iavoloha.
Mis en service en novembre 2019, sous l’impulsion de Mialy Rajoelina, ce centre a accompagné plus de 13 000 victimes de violences entre 2019 et 2024, selon les données du CPCI. Brigitte Macron a rencontré deux survivantes : l’une victime de violences sexuelles, l’autre de violences conjugales.
Réponses concrètes
« C’est une très grande émotion, devant le témoignage de la petite fille que j’ai rencontrée, et de la jeune femme, qui nous fait mesurer l’horreur de ce qu’elles vivent. Et tous les types de violences on parle de violences physiques, violences verbales, violences psychologiques, violences économiques, violences sexuelles tout ce à quoi elles sont exposées. Donc c’est encore une prise de conscience de l’intolérable», a-t-elle réagi.
Le CPCI regroupe sur un même site l’ensemble des acteurs de la prise en charge : avocats, Brigade féminine de proximité, Police des mœurs et de la protection des mineurs, travailleurs sociaux pour le suivi psychosocial, professionnels de santé pour l’assistance médicale, psychologues pour l’accompagnement psychologique. Le centre propose également des formations ponctuelles et intégrées, en vue de faciliter la réinsertion sociale des victimes.
Ce dispositif a permis d’apporter des réponses concrètes, urgentes et gratuites à des femmes et filles souvent livrées à elles-mêmes. Les services sont entièrement confidentiels et accessibles à toutes les victimes. En collaboration avec l’association Fitia et de nombreux partenaires de terrain, le centre contribue à réduire les inégalités de genre et à rompre le silence qui entoure ces violences.
« (…) Je mesure ce qu’une telle maison peut apporter, mais il va falloir beaucoup de maisons comme ça, malheureusement, pour qu’elles récupèrent leurs droits. Parce que fondamentalement, c’est de ça dont il s’agit. La prise de conscience de leurs droits d’abord, et comment les aider à se défendre, et comment les aider à se reconstruire », a souligné Brigitte Macron.
Miangaly Ralitera