![]() |
La ministre des Affaires étrangères, Rafaravavitafika Rasata, a présenté un bilan du Sommet de la COI et de la visite d’État du président français, hier. |
Initié par Edgard Razafindravahy, secrétaire général de la COI, le projet d’espace agricole régional est à l’étude au sein d’un comité de pilotage.
Les discussions sont en cours. Comme l’a affirmé Rafaravavitafika Rasata, ministre des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse hier, durant le Ve Sommet de la Commission de l’océan Indien (COI), qui s’est tenu à Antananarivo, Madagascar « a su replacer au cœur de la préoccupation des États membres de la COI la question de la sécurité alimentaire et de la souveraineté alimentaire dans l’Indianocéanie ».
La sécurité et la souveraineté alimentaires au sein de l’Indianocéanie ont été au centre des échanges durant le Sommet d’Antananarivo. Dans leurs discours d’ouverture, les chefs d’État et de gouvernement des pays membres de la COI ont été unanimes. Tous abondent dans le sens de la création d’un espace agricole commun pour l’Indianocéanie, en phase avec l’objectif fixé par le thème du Sommet qui s’est déroulé la semaine dernière dans la capitale malgache.
Selon la ministre Rasata, la concrétisation de ce projet est examinée par un comité de pilotage. Cette entité se penche sur le volet technique du dossier, explique la cheffe de la diplomatie malgache.
Volonté politique
Les questions relatives aux aménagements nécessaires, notamment les dispositions légales des pays membres en vue d’une harmonisation dans certains secteurs, sont également discutées au sein de ce comité de pilotage. Ces ajustements pourraient concerner la question foncière, les normes sanitaires et phytosanitaires, ainsi que la circulation des biens et des personnes. Le renforcement des échanges commerciaux entre les États membres est également un point sur lequel les chefs d’État et de gouvernement se sont accordés.
Les décisions relatives au projet seront prises au niveau du Conseil des ministres de la COI et, si nécessaire, soumises à l’approbation du Sommet des chefs d’État et de gouvernement. Comme le souligne la ministre des Affaires étrangères, les décisions au sein de l’organisation régionale « se prennent à l’unanimité des États membres ».
Rafaravavitafika Rasata a tenu la conférence de presse d’hier pour dresser le bilan du Sommet de la COI, entre autres. La déclaration finale du Sommet confirme « la volonté politique pour la coopération régionale en faveur de la sécurité alimentaire, de l’amélioration de la nutrition et de la transformation des systèmes agricoles et alimentaires régionaux ».
Durant le Sommet d’Antananarivo, Andry Rajoelina, président de la République, a affirmé l’ambition de Madagascar de jouer un rôle pivot dans cet objectif commun, en regagnant le statut de grenier de l’océan Indien. La Grande Île dispose de 36 millions d’hectares de terres arables et non exploitées. Un challenge soutenu de vive voix par Wavel Ramkalawan, président des Seychelles, et Navin Ramgoolam, Premier ministre mauricien.
Garry Fabrice Ranaivoson