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Des marchands ambulants aperçus sur l’Avenue de l’Indépendance. |
Quelques jours après la visite d’État du président français Emmanuel Macron et la tenue du cinquième Sommet de la Commission de l’océan Indien (COI) à Antananarivo, des signes de relâchement sont visibles dans la capitale malgache. Les marchands ambulants réinvestissent peu à peu des zones interdites, les ordures s’accumulent dans certaines rues, et les mendiants ainsi que les sans-abri regagnent leurs emplacements habituels. Les embouteillages, qui avaient temporairement disparu durant les événements, refont également surface.
« L’encombrement est revenu. La circulation est de nouveau perturbée alors que, pendant les événements, il n’y avait pas de bouchons », témoigne Rija Rakotoalison, un automobiliste rencontré hier en centre-ville.
Face à cette situation, les autorités locales entendent maintenir la pression. La Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA), sous la direction de la mairesse Harilala Ramanantsoa, poursuit ses opérations d’assainissement et de réorganisation de la ville, de jour comme de nuit. L’objectif est de rendre les trottoirs aux piétons, de libérer les rues et les parkings pour les automobilistes, et de réorganiser les marchés ainsi que les commerçants ambulants.
« Les habitants de la capitale ont aussi le droit de vivre dans un environnement propre et sécurisé », affirme la magistrate de la ville d’Antananarivo.
Des citoyens dénoncent par ailleurs un manque d’éducation civique, qu’ils estiment à l’origine de cette dégradation. Selon eux, si chacun assumait ses responsabilités, la ville resterait propre toute l’année.
Le gouverneur de la région Analamanga, Hery Rasoamaromaka, a également exprimé son soutien aux actions d’assainissement lors d’une rencontre avec la presse hier. Il a souligné l’importance de maintenir la propreté de la capitale, notamment en prévision du 45e sommet des chefs d’État de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), prévu en août. Il a aussi confirmé la poursuite de la réhabilitation des routes endommagées à Antananarivo.
Mialisoa Ida