ANTSIRANANA - Plein phare sur la santé mère-enfant

L’affluence et la participation active des habitants ont démontré un réel intérêt pour la santé et le bien-être communautaire.

À l’instar des autres régions de la Grande Île, Diana a également célébré la date du 7 avril, Journée Mondiale de la Santé.

Les acteurs de la santé, les autorités locales, les professionnels de santé, les organisations communautaires et un large public se sont réunis autour d’un évènement régional, sur la Place Foch. L’endroit a été décoré par des stands installés pour offrir des prestations médicales gratuites à la population.

Placée sous le thème « Une bonne santé à la naissance pour un avenir plein d’espoir », l’édition 2025 a mis en lumière la santé des femmes, des mères et des enfants. Des défis importants demeurent, notamment l’accès inégal aux soins et la désinformation, sans parler d’une réticence persistante à la vaccination de nombreuses femmes. Des stands médicaux ont permis un accès facile à divers services de santé, dans une volonté de rapprocher les soins des citoyens et de renforcer la prévention. L’affluence et la participation active des habitants ont démontré un réel intérêt pour la santé et le bien-être communautaire.

Dans son intervention, le directeur régional de la Santé, Paulin Manjary Ramasy, a souligné qu’après cette célébration, une équipe médicale va sillonner les différents quartiers de la ville d’Antsiranana pour donner des soins gratuits et effectuer des actions de sensibilisation destinées à promouvoir la santé pour tous. Il a aussi profité de l’occasion pour révéler d’autres maladies qui regagnent du terrain, pour ne citer que le paludisme, la poliomyélite et la tuberculose.

« Diverses sensibilisations ont été programmées en vue de conscientiser la population à rejoindre les formations sanitaires chaque fois qu’elle en aura besoin, et à adopter les comportements sains », affirme-t-il. Il a aussi mis en évidence que la méfiance, alimentée par la crainte liée aux effets secondaires, les croyances religieuses et la désinformation, complique sérieusement les efforts de son ministère, notamment dans les communes rurales.

La médecine spécialisée délocalisée

Dans le cadre de cette célébration, la direction régionale de la Santé de Diana a déployé des efforts multiples pour réduire les barrières à l’accessibilité des soins globaux, continus et intégrés. C’est pourquoi elle a procédé au transfert de certaines compétences ou services médicaux spécialisés, des grands centres urbains ou hospitaliers vers des zones périphériques rurales des districts.

Il est indéniable que de nombreuses zones rurales moins desservies souffrent d’un accès limité à la médecine spécialisée, ce qui oblige les patients à parcourir de longues distances pour obtenir un diagnostic ou un suivi. Face à ce constat, la délocalisation des soins spécialisés apparaît comme une solution possible. Certes, le personnel de la Santé occupe une place centrale dans le fonctionnement de toute société. Tous jouent un rôle indispensable, souvent dans l’ombre et dans des conditions éprouvantes. 

Le gouverneur de Diana, Taciano Rakotomanga, a saisi cette opportunité pour rappeler l’importance du respect du code d’éthique et de déontologie dans l’exercice des fonctions publiques et professionnelles. Il a ainsi souligné que « l’éthique et la déontologie ne sont pas de simples concepts théoriques, mais des principes fondamentaux qui doivent guider chaque action, chaque décision».

Raheriniaina

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