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La ville d’Antananarivo au lendemain des festivités de Pâques. |
Après les fêtes pascales, Antananarivo a surpris par sa propreté. Une image soignée de la capitale que les autorités souhaitent pérenniser.
Au lendemain des fêtes pascales, Antananarivo a surpris par sa propreté. Une image soignée de la capitale que les autorités souhaitent inscrire dans la durée.
Bacs à ordures vides, rues nettoyées, lieux publics entretenus : la capitale malgache a dérogé à la règle des lendemains de fête souvent marqués par une accumulation de déchets. Même si quelques détritus étaient encore visibles dans certains quartiers, la situation générale a été saluée par les passants.
« La ville est propre, même après les festivités », s’est étonnée, ravie, Lynda Razakarivelo, rencontrée à Analakely.
Cette apparente propreté est le fruit d’une vaste opération d’assainissement pilotée par la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), en collaboration avec plusieurs entités. Deux cents volontaires de la Croix-Rouge et cent soixante scouts ont été mobilisés pour l’occasion.
« Cette synergie entre la police municipale, la police nationale, les bénévoles et la population a permis de garantir un climat paisible et ordonné », a souligné Harilala Ramanantsoa, maire de la ville, lors d’un point de presse tenu hier à Analakely.
Dynamique
Pour les autorités, cette opération ne se limite pas à un simple effort circonstanciel lié aux fêtes ou à l’accueil d’événements internationaux. Gérard Andriamanohisoa, secrétaire d’État chargé des Nouvelles Villes et de l’Habitat, a insisté, lors d’une visite sur le chantier de curage du lac Anosy, sur la volonté de pérenniser cette dynamique. « Ce n’est pas uniquement en raison du Sommet de l’océan Indien ou de la visite de délégations étrangères. Nous nous engageons à apporter un renouveau à la ville, concrétisation de la promesse présidentielle d’embellir la capitale », a-t-il déclaré.
« Il ne s’agit pas seulement de bâtir une nouvelle ville, mais aussi de transformer celle qui existe. Cela passe par un changement de mentalité, par la culture de l’amour de la propreté, la préservation des infrastructures et le rejet des comportements dégradants», a-t-il conclu.
Une vision ambitieuse qui, si elle se concrétise, pourrait durablement redéfinir l’image d’Antananarivo.
Mialisoa Ida