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Sans hésitation, les deux malfaiteurs ont asséné des coups de couteau au jeune homme pour le dépouiller. |
Un jeune homme de 23 ans a été mortellement poignardé par deux individus, dimanche soir, dans le quartier d’Ambolomadinika, à Toamasina. L’incident, survenu en pleine rue, a été enregistré par une caméra de surveillance.
Selon les premiers éléments, Tahina Randriamahefa rentrait chez lui aux alentours de 21 heures après avoir quitté une cellule de prière lorsqu’il a été agressé. Deux personnes l’ont intercepté et lui ont porté plusieurs coups de couteau. Malgré ses blessures, il a réussi à rejoindre son domicile avant d’être transporté d’urgence à l’hôpital de Betania, où il a succombé.
Employé dans un cybercafé du quartier d’Antanandava, à Toamasina, le jeune homme était également membre actif d’une communauté religieuse locale. Il s’était fiancé quelques jours auparavant et préparait son mariage.
Les circonstances de l’agression font l’objet d’une enquête. Selon les témoignages de ses proches, la victime se trouvait encore attablée dans une gargote avant l’attaque. Les agresseurs auraient agi alors qu’il quittait l’établissement.
Le père de la victime se souvient des derniers instants avant le drame. « J’ai demandé si tout le monde était rentré, et l’un de mes enfants m’a répondu que Tahina était déjà arrivé mais qu’il était ressorti pour raccompagner un ami. Peu après, il est revenu grièvement blessé », témoigne-t-il.
Un drame qui suscite l’émotion
Sa fiancée exprime son émotion : « Il m’avait écrit pour me dire qu’il allait encore prier avant de rentrer. Ne le voyant pas répondre à mes messages, j’ai tenté de l’appeler, puis j’ai appris ce qui s’était passé. »
L’affaire a suscité une forte réaction au sein de la population de Toamasina. Face aux préoccupations sécuritaires, l’Organe Mixte de Conception a convoqué une réunion d’urgence afin de renforcer les contrôles dans les quartiers concernés.
À l’issue des discussions, il a été décidé d’intensifier la surveillance dans les ruelles et voies de desserte de la ville. Désormais, toute personne circulant de nuit devra être en mesure de présenter une pièce d’identité lors des contrôles effectués par les forces de l’ordre.
Andry Manase