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La Première dame, Mialy Rajoelina, durant son allocution, samedi, à Mahajanga. |
Le cœur des événements marquant la Journée internationale des droits des femmes s’est tenu à Mahajanga, samedi. Dans son allocution, la Première dame a plaidé en faveur des droits des jeunes filles.
Une profession de foi. Tel est le ton du discours de Mialy Rajoelina, Première dame, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, samedi. Face à l’assistance, à Mahajanga, elle a mis l’accent sur les droits des filles: leur droit au bien-être, leur droit de s’épanouir, leur droit d’envisager toutes les opportunités possibles, leur droit d’avoir le choix, mais aussi leur potentiel dans le développement et la transformation du pays.
“Aujourd’hui, je veux affirmer que vous avez également votre place, chères jeunes filles. Vos aspirations comptent, vos rêves méritent d’être réalisés”, déclare Mialy Rajoelina, en soulignant que la clé de voûte de l’épanouissement des filles est l’accès à l’éducation.
“Chers parents, la solution est entre vos mains. Nous construisons aujourd’hui l’avenir de Madagascar, et cela commence par l’éducation de nos filles”, affirme-t-elle.
“Je n’aurai de cesse de vous encourager à scolariser vos filles et à les soutenir pour qu’elles réussissent jusqu’au bout”, martèle ainsi la Première dame. Dans son plaidoyer en faveur des droits des filles, elle affirme sa conviction que les filles ayant accès à l’éducation deviendront des femmes capables de briser les barrières, des femmes indépendantes, des femmes qui sauront tracer leur propre voie et qui contribueront au développement de l’ensemble du pays.
Développant son argumentaire, Mialy Rajoelina poursuit : “Donnez-leur l’opportunité d’ouvrir les portes de leur avenir. Lorsque vous leur donnez la clé du savoir, vous constaterez que s’ouvriront, pour elles, les portes du développement.”
En conclusion de son allocution, la Première dame dénonce l’un des fléaux affectant particulièrement les jeunes filles, notamment en milieu rural: le mariage précoce.
“Ne les forcez pas à se marier trop tôt. Donnez-leur l’opportunité de changer le monde, plutôt que d’être oppressées par les injustices du monde dans l’indifférence.”
Elle lance ensuite un appel à une mobilisation collective : “Nous souhaitons tous que les femmes et les filles malgaches aient les mêmes droits, les mêmes opportunités et la même dignité que les hommes et les garçons. Alors, transformons les paroles en actes et engageons-nous ensemble.”
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Les événements marquant la Journée internationale des droits des femmes, cette année, se sont déroulés à Mahajanga, sous le thème “Pour toutes les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation”. Parmi les orateurs présents samedi, Edward Christow, coordonnateur par intérim du Système
des Nations Unies (SNU), a souligné que : “À l’heure où le monde est confronté à une explosion des inégalités, ce thème constitue un appel résolu à l’action en vue d’un monde meilleur et égalitaire pour toutes et tous.”
Edward Christow a également affirmé : “Vous conviendrez avec moi que les droits, l’égalité et l’autonomisation des femmes et des filles constituent une condition nécessaire au développement durable.”
Une déclaration qui rejoint la conviction exprimée par la Première dame, et que partage également Andry Rajoelina, président de la République, comme en témoigne son intervention samedi.
“Le développement auquel nous travaillons dépend en grande partie de l’épanouissement et de l’autonomisation des femmes. Lorsque les femmes progressent, les familles progressent. Et lorsque les familles progressent, Madagascar progresse.”
Le chef de l’État a également réaffirmé l’engagement de l’État en faveur des droits des femmes et des filles, ainsi que pour leur autonomisation. Il a mis en avant le soutien aux femmes vulnérables et sans emploi, en privilégiant une politique d’orientation vers l’entrepreneuriat et l’agriculture.
Le représentant résident par intérim du SNU a félicité l’administration Rajoelina : “Pour les progrès accomplis par le pays en matière d’égalité des sexes et de respect et protection des droits des femmes et des filles.”
Il a également salué Mialy Rajoelina : “Qui représente une force indéfectible dans la lutte pour l’amélioration des conditions des femmes et des filles malgaches.”
Toutefois, il a rappelé que : “Force est de constater que les femmes et les filles malgaches, comme celles dans le reste des pays du monde, continuent à subir des inégalités en matière de droits, de pouvoir et de chances.”
Lors de son intervention samedi, Mialy Rajoelina a rappelé : “Le 8 mars est une date qui nous invite chaque année à la réflexion, à la réaffirmation de nos engagements et à des actions concrètes. Mais cette journée n’est qu’un symbole, car nous savons tous ici que, chaque jour, les femmes et les mères de famille mènent leurs propres batailles.”
Vendredi, lors d’un autre événement, elle a insisté sur la nécessité d’agir, déclarant : “L’égalité ne se réclame pas, elle se construit au quotidien.”
Garry Fabrice Ranaivoson