MÉTÉO - Nouveaux risques de formation de cyclone

Image de la localisation des zones suspectes.

Le bassin sud-est de l’océan Indien est en ébullition. Le risque de formation cyclonique y est possible cette semaine. 

Sans répit. Après Garance et Honde, une autre perturbation cyclonique pourrait se former dans l’océan Indien cette semaine. Des zones suspectes sont localisées à l’est de la pointe nord de Madagascar.

« Nous surveillons de près ces amas nuageux au nord-est du bassin sud-est de l’océan Indien. Leur évolution sera plus visible vers la moitié de cette semaine ou à partir de vendredi. Soyez connectés et suivez les informations sur la météo », note Lahatra Mampionona Rakotoarimalala, prévisionniste auprès de la direction générale de la Météorologie, hier.

Le Centre météorologique régional spécialisé cyclones de La Réunion (CMRS) a indiqué hier la présence d’une deuxième zone perturbée à l’extrême est du bassin sud-est de l’océan Indien. Selon la dernière mise à jour du CMRS, la probabilité de formation d’une tempête tropicale au nord-est du bassin et à l’est du bassin est modérée (ndlr : de 30 à 60 %), dans deux à cinq jours.

Le risque qu’un énième cyclone impacte la Grande Île n’est pas à écarter. La direction générale de la Météorologie a annoncé, en octobre 2024, que la saison cyclonique 2024-2025 est active, avec deux à cinq systèmes susceptibles d’impacter directement Madagascar.

Depuis novembre, un seul cyclone, Dikeledi, a atterri sur Madagascar, causant trois morts et sept mille sinistrés au nord de l’île en janvier, selon le Bureau national de la gestion des risques et des catastrophes (BNGRC).

Dégâts importants

L’œil de deux autres systèmes, Elvis et Honde, n’a pas touché terre, mais ces cyclones ont laissé des dégâts importants à l’ouest et au sud de l’île : le premier à la fin du mois de janvier, et le second à la fin de la semaine dernière.

Un autre système, Chido, est passé à une centaine de kilomètres au nord d’Antsiranana en décembre 2024, mais n’a causé que de légers dégâts.

Les résidus de la tempête tropicale modérée Faïda ont touché terre à l’est de l’île au début du mois de février, faisant trois cents sinistrés.

La saison cyclonique n’est pas encore terminée. D’autres cyclones peuvent se former jusqu’en avril, date de fin officielle de la saison cyclonique pour le bassin sud-est de l’océan Indien.

Honde tue huit personnes et fait quatre-vingt-huit mille sinistrés

Les dégâts du cyclone tropical Honde s’alourdissent. Huit personnes ont trouvé la mort, dont trois à Bekily, une à Betroka, une à Morondava et trois à Ampanihy, selon le dernier bilan du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), hier. La victime de Morondava a été emportée par les eaux. Celle de Betroka a succombé à l’écroulement de sa maison. Les causes des décès des trois victimes de Bekily et des trois autres à Ampanihy ne sont pas encore précisées dans le bilan du BNGRC, qui mentionne «informations en attente» dans les cases correspondantes.
Les autorités d’Ampanihy signalent la mort d’un enfant par noyade et d’un autre à la suite de l’écroulement de sa maison. Le passage de Honde a blessé quatre-vingt-huit personnes.
Le nombre de sinistrés s’élève à quatre-vingt-huit mille, dont vingt-cinq mille dans la région d’Androy, quarante-deux mille à Atsimo Andrefana, dix-neuf mille dans le Menabe et une centaine à Ihorombe. Vingt-sept mille sept cents personnes sont déplacées dans cinquante-sept sites d’hébergement. Plus de dix mille cases ont été détruites, mille trois cents endommagées et treize mille inondées. Une centaine de salles de classe ont été totalement décoiffées, partiellement ou complètement détruites dans le sud et l’ouest. Le secteur agricole n’a pas été épargné, avec six mille hectares de rizières inondées.

Miangaly Ralitera

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