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Les inspecteurs des denrées alimentaires, les Dr Hyacinthe Randrianjafy (à dr.) et Tsito Ravalitera. |
L’enquête avance sur la toxi-infection alimentaire collective survenue au restaurant Coco Beach, à Amborovy, le samedi 8 mars.
Depuis une semaine, l’établissement est fermé à titre préventif, une mesure prise par les autorités dès la survenue des premiers cas. Une enquête a été ouverte pour déterminer l’origine de l’intoxication alimentaire collective (TIAC).
Une trentaine de personnes, parmi lesquelles des hauts responsables politiques, des membres du staff de la présidence, des autorités locales ainsi qu’une députée, ont été admises à l’Espace médical de Mangarivotra et au Centre hospitalier universitaire de Mahavoky-Atsimo, le 9 mars, au lendemain des célébrations de la Journée internationale des droits des femmes.
Les inspecteurs des denrées alimentaires du service de santé publique de Boeny ont confirmé qu’une enquête était en cours pour établir les causes exactes de l’incident.
« La fermeture du restaurant est une mesure provisoire, nécessaire par précaution. Il ne s’agit pas d’une sanction mais d’une procédure standard. Tout établissement confronté à un incident similaire ferait l’objet de la même décision. Il s’agit d’éviter toute réutilisation du matériel ou des ingrédients suspectés. Une intoxication peut être provoquée par des aliments souillés, des boissons ou de l’eau contaminée par des bactéries, des virus ou des parasites », a expliqué, lundi, le Dr Hyacinthe Randrianjafy, médecin inspecteur des denrées alimentaires à la direction régionale de la santé publique de Boeny (DRSP).
Une origine encore indéterminée
« Une TIAC se caractérise par l’apparition d’au moins deux cas présentant des symptômes gastro-intestinaux similaires, attribués à une même source alimentaire. Le matériel utilisé, les conditions de préparation et de conservation des aliments, la rupture de la chaîne du froid ou encore les manipulations effectuées en cuisine peuvent être en cause. Certains produits, comme la mayonnaise ou le lait, doivent être consommés immédiatement après leur sortie du réfrigérateur, en particulier dans une région au climat chaud », précise le Dr Tsito Ravalitera, inspecteur des denrées alimentaires à la DRSP de Boeny.
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, le gouverneur de la région Boeny, Mokhtar Andriantomanga, a confirmé que vingt personnes, dont un député élu dans le district de Mahajanga I, avaient été admises à l’Espace médical de Mangarivotra le dimanche 9 mars. D’autres patients ont été hospitalisés au CHU de Mahavoky-Atsimo.
« Je n’ai pas assisté à la cérémonie du 8 mars, car j’étais hospitalisé depuis plusieurs jours. J’ai entendu du mouvement dans les couloirs, et des informations m’ont confirmé la présence de ces personnes prises en charge ici », a témoigné le gouverneur.
Pour l’heure, la fermeture administrative du restaurant reste en vigueur jusqu’aux conclusions de l’enquête. D’éventuelles sanctions seront prises en fonction des résultats des investigations.
Vero Andrianarisoa