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Soixante-dix coopératives paysannes ont reçu leurs intrants hier. |
La région de Vakinankaratra accélère sa transformation rizicole. Jeudi, les premières semences de riz hybride ont été octroyées aux paysans. Ces intrants sont censés changer la donne dans cette région aux plaines verdoyantes. Plus de soixante-dix coopératives paysannes ont déjà reçu des kits comprenant 25 kg de semences hybrides, 300 kg d’engrais NPK, 100 kg d’urée et 350 kg d’engrais organique.
Pour garantir le succès de cette initiative, un suivi technique a été mis en place. Seuls les agriculteurs ayant suivi une formation spécifique pourront bénéficier de cette aide. En collaboration avec le ministère de l’Agriculture, le secrétariat d’État a également instauré un suivi digitalisé, assurant transparence et efficacité.
Tahian’Ny Avo Razanamahefa, secrétaire d’État chargée de l’autosuffisance alimentaire, a réitéré les impacts économiques potentiels de la distribution de ce type de semences. «Avec un hectare de riz hybride, un agriculteur peut générer un revenu de 6 millions d’ariary.» Cette initiative arrive à point nommé dans une région riche en potentiel agricole.
Bouchées doubles
Vakinankaratra est la deuxième région à bénéficier de ce programme d’octroi de semences hybrides. «C’est une des solutions proposées pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. Avec ces semences, le rendement peut tripler et atteindre 10 à 12 tonnes par hectare. Nous mettons les bouchées doubles avec ce programme en augmentant la production rizicole, mais aussi en augmentant les revenus des ménages des paysans», a indiqué la membre du gouvernement.
Selon le Conseil des ministres du mercredi 29 janvier, 200 tonnes de ces semences sont arrivées sur la Grande Île. Pour que les agriculteurs ne soient pas lésés et puissent bénéficier des retombées de ces semences, des techniciens agricoles seront déployés sur le terrain pour accompagner les producteurs. Des mesures strictes seront également instaurées pour protéger les agriculteurs contre les abus commerciaux. «Nous voulons nous assurer que les producteurs ne soient plus victimes de spéculation», a ajouté Tahian’Ny Avo Razanamahefa.
Itamara Otton