UNION AFRICAINE - Sommet décisif pour Madagascar

Richard Randriamandrato à son arrivée à l’aéroport d’Addis Abeba hier.

Le président de la République, accompagné de Richard Randriamandrato, a atterri à Addis-Abeba hier pour prendre part au sommet de l’Union africaine. L’élection du président de la Commission de l’UA est le point d’orgue du rendez-vous.

Le jour J. Sur son compte X, Richard Randriamandrato, candidat présenté par Madagascar à l’élection du président de la Commission de l’Union africaine (UA), parle de cette journée comme d’un “moment décisif”. Aujourd’hui se tiendra, en effet, l’élection de celui qui succédera au Tchadien Moussa Faki Mahamat, à la tête de l’organe exécutif de l’organisation continentale.

Andry Rajoelina, président de la République, a atterri hier à Addis-Abeba, en Éthiopie. Il prend part à la 38e session ordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, qui démarre ce jour. Contrairement aux précédentes sessions, un des événements majeurs de ce rendez-vous concerne directement Madagascar. Il sera même décisif pour la Grande Île, qui a un candidat en lice dans la course à la présidence de la Commission de l’UA.

Parmi la délégation qui accompagne le locataire d’Iavoloha dans la capitale éthiopienne figure, justement, Richard Randriamandrato. Comme il l’indique sur son compte X, ce jour se déroulera le vote qui déterminera qui, de lui et de ses deux concurrents, présidera la Commission de l’UA durant les quatre prochaines années.

Face à celui qui a été ministre de l’Économie et des Finances et ministre des Affaires étrangères, dans cette joute électorale, se dressent Mahamoud Ali Youssouf, ministre des Affaires étrangères de Djibouti, et Raila Amolo Odinga, ancien Premier ministre du Kenya. Comme indiqué sur le site web de l’organe exécutif de l’Union africaine, l’élection du président “se fait par vote secret et à la majorité des deux tiers des États membres [de l’UA] ayant le droit de vote”.

Une première

Six États, sous la coupe d’une suspension de l’organisation continentale ou sanctionnés, ne prendront pas part au vote d’aujourd’hui. Parmi les membres fondateurs de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), devenue l’Union africaine, c’est la première fois que Madagascar aligne un candidat pour le poste de président de la Commission de l’UA. Depuis l’annonce de la candidature de Richard Randriamandrato, l’État, avec le président de la République en tête, s’est engagé dans l’appui à sa campagne électorale.

“(…) Ensemble, nous avons l’opportunité de marquer l’histoire en permettant, pour la première fois, à Madagascar, un État insulaire, d’accéder à la présidence de la Commission de l’Union africaine. La candidature de Madagascar aspire à porter les voix des îles de l’océan Indien ainsi que celles de toute la SADC et de tous les pays frères de l’Union africaine”, a déclaré le président Rajoelina durant la présentation officielle de Richard Randriamandrato aux partenaires de la Grande Île, à Iavoloha, le 10 décembre.

À chacun de ses déplacements internationaux et de ses rencontres avec ses pairs africains, le locataire d’Iavoloha n’a pas omis de faire campagne pour le candidat de Madagascar à la présidence de la Commission de l’UA. Ces deux dernières semaines, il a dépêché une délégation conduite par Rafaravavitafika Rasata, ministre des Affaires étrangères, pour effectuer un roadshow diplomatique dans huit pays africains.

En réponse à une sollicitation de la Grande Île, la Communauté de développement des États d’Afrique australe (SADC), dans une lettre en date du 12 février signée par son secrétaire exécutif, affirme son soutien au candidat malgache. La SADC souligne qu’il est le seul candidat de la région Afrique australe. Dans sa missive, l’organisation régionale encourage ainsi ses États membres “à soutenir Richard Randriamandranto”. Après environ six mois de campagne électorale, le verdict des urnes sera ainsi connu ce jour.

Garry Fabrice Ranaivoson

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