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La sous-secrétaire générale des Nations Unies, Afshan Khan avec le président Andry Rajoelina, hier à Iavoloha.. |
La nutrition a été au centre de plusieurs rendez-vous, dont une rencontre au palais d’État d’Iavoloha, hier. L’objectif est de mobiliser les différents acteurs en vue du sommet sur la nutrition pour la croissance, prévu à Paris, fin mars.
Mobilisation générale. Tel est l’objectif de la visite d’Afshan Khan, sous-secrétaire générale des Nations Unies et coordinatrice du Mouvement pour le renforcement de la nutrition (Mouvement SUN). Une visite qui coïncide avec celle de Brieuc Pont, envoyé spécial du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères français pour la nutrition, et secrétaire général du sommet sur la nutrition pour la croissance, qui se tiendra à Paris les 27 et 28 mars.
« Ce sommet (…) est l’occasion de prendre des engagements politiques et financiers audacieux et décisifs pour rehausser l’ambition dans la lutte contre la malnutrition sous toutes ses formes, et d’accélérer la réalisation de progrès pour atteindre les cibles mondiales de la nutrition d’ici 2030 », indique une publication du Système des Nations Unies. L’objectif est de remobiliser les acteurs autour de l’initiative «zéro faim d’ici 2030», qui correspond au deuxième objectif des Objectifs de développement durable (ODD).
À en croire les déclarations d’hier, au-delà de la mobilisation des acteurs, la visite des deux personnalités visait également à s’enquérir de la situation sur le terrain en vue du sommet de Paris. Après une visite dans le Sud, l’une des régions les plus touchées par l’insécurité alimentaire, en début de semaine, les deux représentants ont assisté, hier, à l’ouverture d’un atelier au Novotel Ivandry, destiné à fixer les objectifs de la lutte contre la malnutrition pour les cinq prochaines années.
En marge de cet événement à Ivandry, Afshan Khan et Brieuc Pont se sont entretenus avec Christian Ntsay, Premier ministre, la Primature étant rattachée à l’Office national de nutrition (ONN). Ils ont ensuite rencontré le président Andry Rajoelina au palais d’État d’Iavoloha. « (…) Je salue l’engagement du Président à améliorer la situation de la nutrition à Madagascar », a déclaré Afshan Khan à l’issue de la rencontre.
«J’ai rencontré un chef d’État lucide sur les problèmes, sur les difficultés, sur les défis, mais également volontaire», a indiqué de son côté Brieuc Pont. À en croire leurs réponses à la presse, la sous-secrétaire générale des Nations Unies et l’envoyé spécial du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères ont eu un aperçu du projet d’engagement que Madagascar officialisera à Paris en mars.
Le nerf de la guerre
Lors de l’ouverture de l’atelier à Ivandry, il a été annoncé que Madagascar vise à réduire de 25 % le taux de malnutrition chronique des enfants d’ici 2030. Selon un communiqué de la Primature publié hier, ce taux s’élève actuellement à 40 %. Ce défi devrait figurer parmi les engagements que Madagascar présentera lors du sommet de Paris.
Pour Madagascar et d’autres pays économiquement vulnérables, les défis de la lutte contre la malnutrition sont bien identifiés, tout comme les solutions. Comme l’a rappelé Afshan Khan, la lutte contre la malnutrition doit être menée « dans un cadre intégré », un sujet qui a été discuté à Iavoloha. « Cela inclut les investissements dans le domaine de la santé, surtout pour les femmes et les enfants, dans la protection sociale, dans l’agriculture (…) et dans la transformation de la production », a-t-elle précisé.
La sous-secrétaire générale des Nations Unies a également souligné « l’importance de l’eau, non seulement pour l’augmentation de la production agricole, mais aussi pour la santé des populations ». Depuis le colloque organisé à Taolagnaro en juin 2021, l’État, en collaboration avec ses partenaires internationaux, a déployé des actions multisectorielles visant à apporter des solutions durables à l’insécurité alimentaire dans le Sud.
Des centres de redressement nutritionnel et médical ont ainsi été mis en place pour accompagner les mères et les enfants. Des programmes de protection sociale sont également en cours, de même qu’un programme d’adduction d’eau, notamment via le pipeline Efaho, encore en chantier. Pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, Madagascar s’est fixé pour défi de parvenir à une « transformation agricole ». Le renforcement du capital humain, dont la lutte contre la malnutrition, figure même parmi les trois piliers de la politique étatique.
Toutefois, les participants à la rencontre d’hier concèdent que le changement climatique vient s’ajouter aux défis de la Grande Île dans sa lutte contre la malnutrition. Un défi qui peut être relevé, mais qui, à l’instar d’autres enjeux mondiaux, se heurte à la question financière.
« Nous sommes dans un contexte où l’aide au développement se contracte », reconnaît Brieuc Pont.
Le secrétaire général du sommet de Paris défend ainsi l’importance de cet événement : « C’est un moment de mobilisation, de connexion avec des bailleurs, l’occasion de rencontrer trois cent trente banques de développement qui financent des initiatives en faveur des Objectifs de développement durable. (…) Dans un contexte où les ressources financières se raréfient, c’est une opportunité pour aller chercher des financements. »
Garry Fabrice Ranaivoson
Une opportunité pour aller chercher des financements (sic) , Rajoelinan'en demande pas mieux comme globe-trotter de la mendicité . Avec son titre de champion de la lutte contre la malnutrition octroyé MORA par des Africains , Rajoelina va nous refaire son speech déconnecté de la réalité catastrophique ce sommet . 53 % des enfants de moins de 5 ans présentent un retard de croissance , 42% des enfants souffrent d'insuffisance pondérale et 13% souffrent de malnutrition aigüe . L' UNICEF a lancé mainte fois une alerte sur la situation critique à cause de la sécheresse dans le sud . Le riz base de la nourriture des Malgaches n'est pas l'objet de politique rizicole efficiente . Et on ne fera pas abstraction de ce constat édifiant :
RépondreSupprimerLe riz importé envahit Madagascar. Vendu à 750 ariary le kapoaka, il concurrence violemment le riz local et menace directement les producteurs malgaches. Le ministère du Commerce affirme qu’il est contrôlé et propre à la consommation. Mais derrière ce discours officiel se cache une réalité bien plus sombre : ce riz est un fléau pour notre économie et dangereux pour notre santé. Les riziculteurs malgaches sont sacrifiés sur l’autel de l’importation. Pour survivre, ils devraient vendre leur riz local au moins à 1 000 ariary le kapoaka. Mais face à ces importations massives et bon marché, ils sont condamnés à la faillite. L’État, au lieu de protéger ses agriculteurs, les abandonne : pas d’infrastructures, pas de soutien, pas de valorisation du riz local. Résultat ? Une dépendance accrue à l’étranger et un secteur agricole en péril.Ce riz importé est loin d’être une bonne affaire. Composé à 25 % de brisures, il s’agit en réalité de vieux stocks asiatiques, moisis et jugés impropres à la consommation dans leurs pays d’origine. Et pourtant, il inonde nos marchés sous couvert de contrôles sanitaires douteux.Vers un désastre alimentaire et économique ;Pourquoi Madagascar, un pays capable de produire son propre riz, devient-il dépendant des importations ? L’absence de vision politique détruit notre souveraineté alimentaire. Plutôt que d’investir dans des barrages, l’irrigation et la modernisation agricole, le gouvernement favorise un commerce qui nous enchaîne à l’étranger.Le choix est clair : continuer sur cette voie suicidaire ou investir enfin dans notre propre production. Nos agriculteurs doivent être soutenus, nos terres doivent être valorisées, et notre consommation doit privilégier le riz local.
Entendre Rajoelina avec ses inepties habituelles dans ce genre de rencontre avec comme thèmes majeurs la malnutrition et la croissance , constituent un mépris pour le peuple Malgache . Et Raindedaka qui va encore nous faire le coup du lac Iarivo Dubaï et le palais des louanges ... !