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Yves Hugues Rajoelina, premier président de la Cour suprême. |
Le mot est dit. Yves Hugues Rajoelina, nouveau premier président de la Cour suprême, a prêté serment hier, durant une audience solennelle au siège de la Cour suprême, à Anosy. En réponse à la presse, à l’issue de la cérémonie, le magistrat a pointé du doigt “les interventions” dans l’application des décisions judiciaires.
L’effectivité des décisions judiciaires, notamment des jugements définitifs, est un des objectifs affirmés par le nouveau premier président de la Cour suprême. Pour Yves Hugues Rajoelina, un des obstacles auxquels la Justice fait face dans l’application de ses décisions est «les interventions». Le magistrat cite comme exemple des personnalités qui seraient les auteurs de ces interventions, «es élus», sans plus de précision.
Le nouveau patron de la Cour suprême inscrit, par ailleurs, en tête de liste de ses priorités «la lutte contre la corruption». Lui qui, lors d’un discours prononcé durant l’audience solennelle de rentrée judiciaire, le 16 janvier, avait crevé l’abcès sur la crise de confiance entre la Justice et les citoyens, en raison «d’actes illégaux, comme la corruption perpétrée par certains membres du système judiciaire», évoquant, sans citer de noms, «certains magistrats et des membres du personnel judiciaire (...)».
De prime abord, l’application d’une politique pénale sévère contre les trafiquants de ressources naturelles, les pyromanes qui causent les incendies de forêt et les feux de brousse, ou encore les auteurs de kidnappings, est également dans la liste des défis du nouveau premier président de la Cour suprême. Il affirme vouloir mettre en place «une Justice forte, chantre de la vérité et de la probité, et ayant la confiance des citoyens», selon une publication du ministère de la Justice sur sa page Facebook.
Garry Fabrice Ranaivoson