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Edgard Razafindravahy, Secrétaire général de la COI, lors de son discours à la cérémonie de clôture du Programme SANOI, au Radisson Blu Ambodivona, hier. |
La clôture du Programme SANOI marque un moment clé pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la région. Soutenu par l’Union européenne et la Commission de l’océan Indien, il ambitionne de transformer les réussites en actions durables, au service des agriculteurs et des communautés locales.
Ce n’est pas qu’un aboutissement, c’est un point de départ. Nous devons maintenant aller plus loin, transformer ces acquis en actions durables, a déclaré le Secrétaire général de la COI, Edgard Razafindravahy, lors de son discours à la cérémonie de clôture du Programme régional d’appui à la sécurité alimentaire et nutritionnelle (SANOI), hier au Radisson Blu Ambodivona. Pour rappel, SANOI est un programme financé par l’Union européenne et piloté par la Commission de l’océan Indien (COI), visant à renforcer la résilience des agriculteurs.
L’un des points essentiels de ce programme était l’installation d’une plateforme d’information «STAT- SANOI», un outil permettant d’avoir une vision globale sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Il favorise également la mise en réseau pour rendre l’information plus fiable et mieux partagée. La plateforme a été mise en œuvre avec l’aide de l’équipe de la FAO. D’autre part, il y avait aussi le renforcement des laboratoires pour la sécurité sanitaire des aliments en collaboration avec le FOFIFA afin de garantir leur qualité. L’élaboration de ce programme n’a pas été facile, comme l’ont souligné les différents intervenants. Edgard Razafindravahy a d’ailleurs insisté sur l’importance de cette initiative : «Ce n’est pas qu’un progrès technique, c’est un pas de plus vers une alimentation plus sûre et une économie plus résiliente.»
Au-delà de l’aspect financier du projet, il y avait également des enjeux techniques. C’est grâce à ces derniers que le programme a pu produire des résultats concrets : des actions tangibles et des avancées en matière de sécurité alimentaire. «Mais le plus important, c’est la cohérence de l’ensemble. Ce qui a été fait a permis de réunir tout le monde autour de la même table. La prochaine étape sera la concrétisation. Notre souhait est de maintenir cette approche et de préserver cette dynamique», a ajouté Arnaud Borchard, chef de coopération Madagascar et Comores.
Coopération renforcée
Ce programme ne concerne pas uniquement Madagascar, mais aussi les autres pays membres de la COI. Il s’inscrit dans le cadre du programme régional de sécurité alimentaire et nutritionnelle, auquel SANOI appartient. Les produits agricoles initiés dans le cadre de ce programme répondent aux besoins des îles, d’où l’accent mis sur des cultures comme le maïs et les légumineuses.
«La prochaine étape consistera à établir des plans d’action pour un véritable développement économique», affirme Arnaud Borchard. «Maintenir et amplifier cette dynamique sera essentiel. Pour poursuivre le projet et garantir l’impact régional de SANOI, nous devons renforcer notre coopération en matière de sécurité alimentaire.»
Une conférence ministérielle sera organisée afin de faire évoluer le système alimentaire vers plus d’efficacité et de résilience. Elle vise notamment à explorer la création d’un espace agricole favorisant l’accès à la terre pour l’investissement et garantissant la disponibilité des semences.
Enfin, le cinquième Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la COI, prévu les 24 et 25 avril prochains, placera la sécurité alimentaire au centre des priorités.
«Nous avons posé les bases d’un avenir plus sûr pour notre alimentation et notre nutrition. Mais c’est maintenant à nous d’agir, de transformer ces fondations en un modèle durable», a conclu le Secrétaire général de la COI.
Irina Tsimijaly