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Des rizières dans l’Alaotra Mangoro après les fortes pluies apportées par Faida |
Les prévisions météorologiques pendant le pic de la saison pluvieuse sont peu favorables pour les Hautes- terres centrales. Les précipitations prévues seraient normales à inférieures à la normale, pendant le mois de février.
Le pic de cette saison pluvieuse est calme. La quantité des précipitations prévue en ce mois de février sera normale à inférieure à la normale, sur une grande partie du pays, notamment, sur les Hautes-terres centrales, selon la mise à jour des prévisions saisonnières du mois de février au mois d’avril, établie par le service des Recherches sur la variabilité climatique auprès de la direction générale de la Météorologie, le 3 février. La prévision mensuelle des précipitations pendant le mois de février note une quantité de pluie entre 260,9 mm à 283,7 mm sur Analamanga, entre 240,3 mm à 291,6 mm sur Alaotra-Mangoro, entre 214,5 mm et 264 mm sur Vakinankaratra. Depuis le début de ce mois, près de la moitié de la quantité de pluie attendue dans la région d’Alaotra-Mangoro est déjà tombée (Ndlr : près de 150 mm, entre le 1er février et le 6 février, selon les données recueillies auprès de la station de Météo Madagascar dans l’Alaotra-Mangoro). Antananarivo, par ailleurs, a bénéficié près du tiers de la quantité de précipitations prévues, en ce mois de février, dans l’Analamanga (Ndlr : près de 84 mm, selon les données recueillies auprès d’une station de Météo Madagascar à Antananarivo).
Coup dur
Un éventuel prolongement de la période sèche sera un coup dur pour les régions des Hautes terres centrales qui ont déjà connu une longue période sèche, depuis le début de la saison pluvieuse. « L’Alaotra a bénéficié de la pluie. Mais la quantité reste insuffisante. Les barrages ne sont pas encore remplis. En ce moment, le niveau d’eau du barrage est de 1,50 m. Il faut que ce niveau soit, au moins, de 3 mètres pour garantir les besoins de cette saison culturale», réagit Mahery Andriamosa, coordonateur agricole dans le district d’Andilamena, région Alaotra-Mangoro.
Dans l’Analamanga, les rizières verdissent, la plupart des riziculteurs ont terminé le repiquage. «Mais il nous faut encore des précipitations, autrement, des rizières vont s’assécher. Par ailleurs, une bonne quantité d’eau est nécessaire pour assurer la croissance des plants et il faut maintenir les champs inondés de la maturation des plants jusqu’à la maturité de la graine, pour assurer une bonne récolte», explique Ernest Rafanomezantsoa, paysan dans l’Avaradrano.
Plusieurs secteurs dépendent de la pluie. Il faudrait, aussi, plus de pluie pour approvisionner en électricité le réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA). Quelques jours après l’annonce de la Jirama sur l’amélioration de la situation à Andekaleka où se trouve la centrale hydroélectrique qui alimente, principalement, le RIA, le temps est redevenu sec dans cette localité. «Le niveau de l’eau n’a pas encore diminué, pour le moment. Mais la suite dépend des précipitations à venir. Ce serait bien si la pluie tombait tous les deux jours », souligne une source. Ce weekend, le temps redeviendra sec sur l’Alaotra-Mangoro et l’Est, selon les prévisions, la pluie n’y est attendue que vers le début de la semaine prochaine. Des averses isolées localement orageuses sont, par contre, prévues dans Analamanga.
Le mois de janvier et le mois de février sont la période où les précipitations atteignent leur quantité maximale de l’année. Les précipitations de ces mois sont attendues pour assurer les réserves d’eau pendant toute l’année.
Miangaly Ralitera