INTEMPÉRIES - Un mort et quatre blessés à Antananarivo

L’eau est montée dans plusieurs quartiers de la capitale.

Les fortes pluies ont causé des dégâts à Antananarivo. Les sapeurs-pompiers enregistrent un décès, quatre blessés et une quinzaine de maisons et de murs de soutènement effondrés.

Précipitations mortelles. Un jeune homme de 23 ans, vivant à Ambohimahitsy, dans la commune rurale d’Ambohimangakely, a perdu la vie suite au déluge qui s’est abattu sur Antananarivo le 18 février. Un mur de soutènement s’est effondré sur sa maison alors qu’il dormait dans sa chambre.

« Nous avons entendu des appels à l’aide venant de cette maison vers 23 heures. Nous avons couru à son secours. Ce jeune homme était coincé sous des moellons et des briques. Il a encore répondu aux questions de sa mère au début des interventions. Lorsqu’il a été sorti de là, au bout de dix minutes, il n’était plus conscient. Il a été emmené à l’hôpital. Malheureusement, il était déjà décédé », raconte Andry Hajanirina, un voisin du défunt, tout en construisant un cercueil pour lui.

Ce sont les voisins de la victime qui l’ont sorti des décombres. « Les sapeurs-pompiers ne sont arrivés que quelque temps plus tard », enchaîne cet homme.

Au moment de l’accident à Ambohimangakely, les équipes de garde des sapeurs-pompiers de la commune urbaine d’Antananarivo (CUA) auraient été mobilisées sur d’autres interventions. Comme la commune d’Ambohimangakely ne dispose pas de sapeurs-pompiers, ce sont ceux de la ville d’Antananarivo qui ont été appelés.

« Nous étions très débordés cette nuit-là. Plusieurs maisons, murs de soutènement, arbres et clôtures se sont effondrés. Il ne restait que deux pompiers dans la caserne pour recevoir les appels. Les quatre-vingt-cinq agents des quatre casernes étaient dispersés dans la ville d’Antananarivo et les communes périphériques. Des pompiers au repos ont dû être appelés en renfort », explique le commandant Éric Ralaivaonoro, chef de corps.

Les sapeurs-pompiers de la CUA enregistrent une quinzaine de maisons et de murs de soutènement effondrés, quatre blessés et un mort, suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur Antananarivo de la fin d’après-midi jusqu’au soir du 18 février. Parmi les quatre blessés, deux sont des enfants. Ils se trouvaient dans un immeuble de cinq étages, selon la CUA.

Ces effondrements se sont produits dans plusieurs quartiers, notamment Nanisana, Analamahitsy, Alasora Andempona, Ambatobe, Ikianja Ambohimangakely, Alarobia Amboniloha, Antohomadinika, Ambodimita, Anosisoa, Ambohimanarina, Ambohimahitsy, Ambatomaro et Antsobolo.

Interventions difficiles

Les interventions n’ont pas été aisées. « Certaines personnes refusaient de quitter leurs maisons, bien que le risque d’effondrement soit réel. Elles craignaient pour la sécurité de leurs biens », souligne le commandant Éric Ralaivaonoro.

Météo Madagascar et le Bureau national de la gestion des risques et catastrophes (BNGRC) avaient déjà averti du risque de glissements de terrain à Antananarivo, en raison des fortes pluies annoncées sur l’Analamanga depuis le début de la semaine.

Hier, Météo Madagascar a annoncé une diminution des précipitations sur Antananarivo.

Le chef de corps des sapeurs-pompiers de la CUA, quant à lui, prévient que le risque d’effondrement et de glissements de terrain persiste. Plusieurs maisons et murs de soutènement dangereux auraient déjà été identifiés.

 Miangaly Ralitera

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