INDICE DE PERCEPTION DE LA CORRUPTION - Madagascar gagne cinq places

Ketakandriana Rafitoson, ancienne directrice exécutive de TI-MG (à g.), et Mialisoa Randriamampianina, directrice exécutive en exercice de TI-MG (au milieu).

Une avancée modeste, voire faible. C’est ainsi que Transparency International Initiative Madagascar (TI-IM) qualifie le score et le classement de Madagascar dans l’Indice de Perception de la Corruption (IPC). Dans l’IPC 2024, Madagascar obtient un score de 26/100 et gagne cinq places par rapport à l’IPC 2023.

L’IPC, qui évalue et classe chaque pays selon la perception du degré de corruption, est publié simultanément dans le monde entier en début d’année. L’édition 2024, basée sur des données collectées en 2023, a été rendue publique hier. À Madagascar, TI-IM l’a dévoilée lors d’un événement organisé au Novotel Alarobia.

La notation est établie sur une échelle de 100. Plus un pays se rapproche de 100, moins il est considéré comme vulnérable à la corruption. Pour l’IPC 2024, Madagascar améliore légèrement son score et son classement. 

Du surplace

L’année dernière, le pays avait obtenu 25/100 et occupait la 145e place sur 180 pays notés. Avec 26/100, selon la note publiée hier, Madagascar progresse de cinq rangs et se hisse à la 140e position.

« Un point n’est pas nécessairement significatif en matière d’IPC, mais c’est déjà un point de gagné », déclare Mialisoa Randriamampianina, directrice exécutive de TI-IM. Plus que le classement, ce sont les points engrangés qui comptent dans l’IPC. Les évaluations sont menées par des enquêteurs et chercheurs indépendants.

Malgré cette légère progression, Madagascar stagne depuis plusieurs années. Depuis 2019, son score oscille entre 24/100 et 26/100. Pour expliquer la note obtenue cette année, TI-MG avance les mêmes arguments que ceux exposés lors de la présentation de l’IPC 2023. Des moyens financiers et matériels insuffisants pour lutter efficacement contre la corruption, des immunités et une impunité persistantes, ainsi qu’une instrumentalisation de la justice figurent parmi les principaux facteurs. TI-MG pointe également un État captif, otage d’intérêts privés.

Garry Fabrice Ranaivoson

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