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Les bacs sont là, mais pas suffisants pour résoudre le trafic. |
La mise en service des bacs à Ifasy et Mahavavy facilite la traversée de ces deux rivières. Opérationnels depuis le 17 février, ils jouent un rôle important pour améliorer la mobilité des populations.
En attendant la restauration des ponts d’Ifasy et de Mahavavy sur la Route nationale 6 ou la construction de nouvelles infrastructures pour les remplacer, l’une des solutions provisoires adoptées par le gouvernement est l’exploitation des bacs. Ceux-ci viennent pallier les déviations ou les passages à gué qui sont souvent inondés lorsque les eaux montent à cause de la pluie.
Les deux bacs jouent un rôle stratégique dans le transport des matières premières et des produits finis entre les districts et avec les régions voisines. Grâce à ces moyens de transport, les échanges entre les différentes zones agricoles se sont intensifiés, améliorant ainsi l’approvisionnement des marchés locaux et régionaux. Ils ont également facilité l’accès aux services de santé et à l’éducation.
Bien qu’ils aient transformé les déplacements fluviaux dans la région, leur gestion demeure un enjeu crucial, car l’offre est inférieure à la demande. Selon la statistique fournie par le chef de district d’Ambilobe, Huberto Dellaris, un bac effectue en moyenne trente traversées par jour. Il embarque et débarque un nombre estimatif de vingt-et-un camions, vingt-deux sprinters, vingt-huit véhicules 4x4, trente-huit motos et huit tracteurs, sans parler des passagers qui varient selon les charges utiles. Il arrive des moments où les passagers doivent être limités, mais les élèves restent prioritaires.
Impact
Le chef de bac, Télésphore, explique que ces statistiques varient, car s’il y a beaucoup de camions, peu de taxis-brousse sprinters peuvent traverser. Lorsqu’il y a un véhicule qui embarque des marchandises dépassant 25 tonnes, aucun autre ne peut être transporté. Une fois ce tonnage dépassé, certaines marchandises doivent être déchargées avant la traversée. Concernant le gros camion semi-remorque, seuls les véhicules vides sont autorisés à embarquer.
Dans tous les cas, la priorité est donnée aux camions citernes qui approvisionnent en carburant la centrale de la Jirama. Cela a sûrement un impact sur la fréquence quotidienne.
« En ce moment, des transporteurs prennent d’assaut ces bacs et il n’est donc pas possible de tous les faire passer en une journée, mais il faut attendre plusieurs jours en fonction de la file d’attente et les premiers arrivés sont les premiers servis», souligne le chef de bac Télésphore.
Cependant, depuis deux jours, le moteur du bac d’Ifasy est en panne et cela provoque des perturbations. Les techniciens sont actuellement en train de réparer les dégâts. Selon certains passagers, les bacs doivent être régulièrement entretenus pour éviter tout accident, surtout en période de crues ou de mauvais temps.
Pour le bon fonctionnement de ces moyens de transport provisoires, le gouverneur Taciano Rakotomanga a déclaré que tout genre de transport sur ces bacs est gratuit et aucune somme d’argent ne doit être facturée, afin d’éviter que certains escrocs profitent des usagers. Ainsi, le gouvernement prend en charge le carburant et les salaires des techniciens qui font tourner ces bacs.
Raheriniaina