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Six des sept personnes placées en détention préventive sont des agents du SODP. |
Le Pôle anti-corruption a mis en détention préventive six fonctionnaires des Finances. Ils sont accusés de détournement de deniers publics.
Un préjudice de 672 millions d’ariary. Tel est le montant du détournement causé à l’État dans une affaire de corruption au sein du Service de l’ordonnancement des dépenses de pensions (SODP), au sein du ministère de l’Économie et des Finances.
Quatorze personnes sont impliquées dans cette affaire. À la suite de leur comparution devant le Pôle anti-corruption (PAC) d’Antananarivo, le 3 février, sept d’entre elles, dont six fonctionnaires du ministère, ont été placées en détention préventive. Les autres sont sous contrôle judiciaire. L’information a été révélée hier dans une publication du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) sur son site web.
Pensions fictives
« Le chef du Service de l’ordonnancement des dépenses de pensions, cinq de ses collègues et huit présumés faux pensionnaires sont impliqués dans cette affaire. (…) Accusés de faux et usage de faux, abus de fonction, bénéficiaire d’abus de fonction, enrichissement illicite et détournement de fonds publics, les agents du SODP et un complice présumé ont été placés en détention à la maison centrale d’Antanimora. Les autres personnes concernées ont été placées sous contrôle judiciaire », rapporte le BIANCO.
À la lecture du rapport des faits, les prévenus ont ponctionné la caisse de retraite des agents de l’État depuis 2020, « grâce à la création de neuf pensions fictives». Toujours selon le Bureau d’Ambohibao, l’enquête a été déclenchée à la suite d’une dénonciation anonyme. Les investigations ont permis de révéler le mode opératoire du groupe accusé d’avoir détourné 672 millions d’ariary.
« Leur mode opératoire consistait à recruter des personnes de confiance pour ouvrir des comptes bancaires destinés à recevoir les fonds détournés. En accédant illégalement à la base de données de l’AUGURE PENSION, avec la complicité d’un agent du service informatique, ils ont pu insérer de faux bénéficiaires et valider les opérations frauduleuses », explique le BIANCO dans son communiqué.
Garry Fabrice Ranaivoson
Elle est où la pauvreté ? Elle est où ??
RépondreSupprimerElle fait les choux gras de tout ceux qui gardent leur langue dans la poche.