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Le président de la République (a c.), avec le ministre de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire (à d.) et le représentant résident de la Banque mondiale (à g.). |
Le président de la République a visité, hier, deux chantiers dans le cadre de l’assainissement du Canal C3. Lors de l’une de ses prises de parole, il a exigé des responsables qu’ils fassent preuve de fermeté face aux constructions illicites, notamment dans les zones inondables.
De la rigueur et de l’intransigeance. C’est ce qu’Andry Rajoelina, président de la République, attend des différents responsables et des élus en matière de permis de construire et de lutte contre l’urbanisation anarchique.
Hier, le locataire d’Iavoloha s’est rendu sur le terrain, dans les quartiers de Namontana et Andavamamba, pour suivre l’évolution de deux chantiers inscrits dans le cadre de l’assainissement du Canal C3, un projet mené sous l’égide du Projet de développement urbain intégré et de résilience du Grand Antananarivo (PRODUIR). De Anosibe à Ambodimita, ce canal évacue une partie des eaux usées et des eaux pluviales de la capitale.
Cette visite, organisée au lendemain de fortes précipitations, a permis au chef de l’État d’observer directement les effets de la montée des eaux dans les bas quartiers d’Antananarivo. Certaines habitations se trouvent en plein cœur de zones inondables, a-t-il constaté en étudiant une carte de la zone.
« Regardez bien, ce n’est pas étonnant qu’il y ait des sinistrés puisque des habitations sont construites littéralement dans l’eau », a-t-il déclaré devant l’assistance, pointant du doigt les zones inondées.
«Vous devez être intransigeants»
Il a ensuite exhorté les responsables municipaux et communaux, ainsi que les députés, à se montrer intransigeants face aux constructions illégales.
« Vous devez être intransigeants. Lorsqu’un endroit est interdit à la construction, cela doit être respecté », a insisté le président de la République. Selon lui, il appartient aux responsables communaux de faire preuve de fermeté et de ne pas accorder de passe-droits. Quant aux députés, il leur revient de sensibiliser les citoyens de leurs circonscriptions sur l’importance de respecter les réglementations en vigueur.
Le cas dénoncé par le chef de l’État ne concerne pas uniquement la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA). Les communes voisines sont également touchées par ce phénomène, qui aggrave la vulnérabilité des populations en période d’intempéries.
Selon Andry Rajoelina, l’occupation illégale des zones inondables complique la gestion des catastrophes naturelles. « Notre devoir est d’aider nos concitoyens, quelles que soient les circonstances, de leur apporter des solutions et de redresser la situation. Mais désormais, nous devons être intransigeants », a-t-il insisté.
Une lutte contre les remblais illégaux
Outre les constructions en zones inondables, certaines bâtisses illégales contribuent à l’obstruction des canaux d’évacuation, ce qui favorise les inondations. Un problème récurrent à Besarety, où la montée des eaux est systématique à chaque forte pluie.
Le président a également dénoncé les remblais clandestins, une pratique qui accentue les inondations dans la capitale et ses environs. Lors de sa visite aux sinistrés d’Anosizato Andrefana, le 20 février dernier, il avait déjà rappelé l’interdiction de ces remblais illicites.
Un décret pris en Conseil des ministres le 23 février 2022 interdit toute opération de remblayage dans Antananarivo et sa périphérie. Ce texte stipule notamment que les permis de remblai en cours lors de l’adoption du décret ne sont plus valables et que « aucune autorisation ne peut être délivrée sans l’aval du Conseil des ministres ».
Pourtant, les remblais clandestins se poursuivent, défiant les interdictions en vigueur.
L’assainissement, un défi majeur
Il a notamment souligné que l’obstruction des canaux et des bouches d’évacuation par des détritus contribue largement aux inondations. Pour illustrer cette nécessité de discipline collective, il a évoqué l’importance de l’assainissement et de la propreté urbaine.
Le chef de l’État a ainsi demandé à Harilala Ramanantsoa, maire d’Antananarivo, de faire de l’assainissement une priorité municipale. Il a également interpellé les élus et autres acteurs politiques, notamment les candidats aux dernières élections communales, les exhortant à retirer leurs affiches de campagne et à restaurer les lieux où elles ont été placardées.
Garry Fabrice Ranaivoson
Les remblais illégaux !AUSSI plus âgés que la prise de pouvoir de A R en 2009 ?
RépondreSupprimerAlors monsieur, qu’avez-vous fait depuis ?
Veloma
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