CLAP DE FIN DE ENFA-OI - 283 entrepreneurs formés en deux ans

Remise des certificats de fin de formation aux participants et clôture du projet Entrepreneuriat et Facilitation des Affaires dans l’océan Indien (ENFA-OI).

Le projet ENFA-OI a formé deux cent quatre-vingt-trois entrepreneurs de l’océan Indien. Financé par l’Union européenne et la COI, il a ciblé des domaines comme les cosmétiques, le tourisme et les produits de la mer.

Hier, à Antananarivo, la cérémonie de clôture du Projet Entrepreneuriat et Facilitation des Affaires dans l’océan Indien (ENFA-OI) s’est tenue à l’hôtel Le Louvre à Antaninarenina. Cet événement a marqué la remise des certificats de fin de formation aux participants, couronnant deux ans d’accompagnement et de formation destinés aux entrepreneurs de la région. Financé par l’Union européenne et la Commission de l’océan Indien (COI), ce programme avait pour objectif de renforcer les capacités des Petites et moyennes entreprises (PME) afin de les aider à surmonter les défis économiques actuels.

« Nous voulions donner aux entrepreneurs des outils concrets. L’objectif était de les aider à développer leurs projets, à trouver des financements et à accéder à de nouveaux marchés », explique Juliette, chargée de mission auprès du secrétaire général de la COI.

Doté d’un budget de 80 millions de roupies (environ 1,6 million d’euros), l’ENFA-OI représente la première initiative de l’Union européenne en partenariat avec la COI entièrement consacrée à l’entrepreneuriat. 

Impact durable

Le projet a formé deux cent quatre-vingt-trois entrepreneurs, dont cent quarante femmes, à travers des programmes portant sur la gestion d’entreprise, l’élaboration de plans d’affaires et la recherche de financements. Par ailleurs, des salons internationaux ont permis aux participants d’explorer de nouveaux marchés et d’établir des partenariats stratégiques.

Trois secteurs prioritaires ont été identifiés pour leur potentiel économique dans la région: les cosmétiques à base de plantes naturelles, le tourisme et les produits de la mer. Des formations spécifiques ont été dispensées aux entrepreneurs, notamment sur le séchage et le fumage du poisson, ou encore la production d’huiles essentielles. 

« Nous avons voulu proposer des méthodes simples et directement applicables, afin que les participants puissent les intégrer facilement dans leur quotidien », explique Daoda Salim, chef d’équipe des programmes d’entrepreneuriat à l’ENFA-OI.

Un volet particulier du projet a été consacré à l’entrepreneuriat informel, secteur où de nombreux acteurs peinent à structurer leurs activités. L’ENFA-OI leur a fourni des solutions adaptées pour les aider à formaliser et pérenniser leurs entreprises.

Quatre pays ont participé activement au projet, à savoir Madagascar, les Comores, Maurice et les Seychelles. Les formations se sont déroulées en ligne avec l’appui d’experts basés à La Réunion. « Ce programme a été bénéfique à plusieurs niveaux : d’abord, pour le renforcement de nos compétences, ensuite, pour le réseautage entre les pays de l’océan Indien, qui ouvre la voie à d’éventuels partenariats entre les îles », témoigne une entrepreneuse de Toamasina, représentante de l’Arena Écologique.

Bien que le programme soit officiellement terminé, son impact se poursuivra à travers les initiatives des participants. Certains prévoient de développer de nouveaux produits, tandis que d’autres cherchent à améliorer leur gestion ou à renforcer les partenariats noués durant le projet. L’innovation, dans cette région, ne passe pas toujours par des transformations radicales, mais par des améliorations progressives qui peuvent faire toute la différence. 

Irina Tsimijaly

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