BAILLEURS DE FONDS - Examen du dossier Madagascar le 26 février

Une réunion des experts du FMI avec des responsables malgaches.

Le 26 février, le FMI examinera les accords de financement de Madagascar. Cette évaluation est cruciale pour le versement des fonds et la stabilité économique du pays.

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) se penchera sur le dossier de Madagascar concernant les premières revues des accords de la Facilité élargie de crédit (FEC) et de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) le 26 février. Cette revue, attendue depuis novembre 2024, devrait permettre le versement des deuxièmes tranches des deux programmes.

Un retard de trois mois a suscité des inquiétudes parmi les parties prenantes. Les préoccupations portent spécialement sur le financement des projets d’infrastructure et des programmes sociaux, qui sont cruciaux pour le développement du pays. La FEC, approuvée en juin 2024, prévoit une enveloppe de 337 millions de dollars sur une période de trois ans. La FRD, qui vise à renforcer la résilience climatique et la durabilité économique, s’élève à 321 millions de dollars. Pour l’année 2025, Madagascar attend un total de 1 100,4 milliards d’ariary de financements. Cela comprend 72,7 millions de DTS via la FEC et 101,8 millions de DTS via la FRD.

Enjeu

L’issue de l’examen du FMI est déterminante pour la stabilité économique du pays. Comme l’a indiqué un économiste dans une interview, «Le retard dans le décaissement des fonds a contraint le gouvernement à renforcer ses efforts de mobilisation des recettes fiscales. Il devait aussi poursuivre des réformes structurelles.» Parmi les mesures figurent l’ajustement automatique des prix des carburants, ainsi que le développement du secteur agricole et énergétique, qui jouent un rôle fondamental dans l’économie locale.

Ces réformes visent à stabiliser l’économie malgache. Elles comprennent l’amélioration de la collecte des impôts, le soutien aux agriculteurs et le développement des énergies renouvelables. Un accent particulier est mis sur la nécessité d’assurer une gestion efficace des ressources, afin de garantir que les financements soient utilisés de manière optimale. Ces actions sont essentielles pour favoriser une relance économique durable et inclusive.

Malgré ces défis, les prévisions de croissance pour 2025 restent encourageantes. Un taux de 5,3 % est estimé, soutenu par la reprise du secteur minier, le développement du tourisme et l’augmentation des exportations de minerais. Cependant, une décision favorable du FMI le 26 février est essentielle pour garantir la mise en œuvre des projets en cours. Cela permettra également d’assurer une relance économique durable et de renforcer la confiance des investisseurs.

Irina Tsimijaly

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