![]() |
L'équipe locale de secours et les chefs fokontany lors de la réunion au gymnase couvert de Mahamasina, hier. |
Prévention d’accident. Les fokontany et l’Équipe locale de secours (ELS) auprès des fokontany vont scruter toutes les maisons dans la ville d’Antananarivo, à partir de ce jour. « Notre mission est de détecter toutes les maisons, les murs de soutènement, les clôtures, les arbres qui menacent de s’effondrer, dans chaque quartier. Les données géographiques des maisons ou des murs de soutènement qui présentent un danger et l’état des maisons seront inscrites dans une fiche, et seront remises au délégué d’arrondissement et aux chefs de districts, par la suite », note un chef fokontany, dans le deuxième arrondissement, où un effondrement mortel s’est produit, lundi. Cette instruction découle d’une réunion d’urgence entre le Préfet d’Antananarivo, le général Angelo Ravelonarivo, la magistrate de la ville d’Antananarivo, Harilala Ramanantsoa, les chefs de districts des six arrondissements et les chefs des cent quatre-vingt-douze fokontany, au Gymnase couvert de Mahamasina, hier.
« Les risques d’effondrement et de glissement de terrain augmentent lorsque la pluie s’arrête et lorsque le temps redevient sec. La chaleur du soleil aggrave la situation», nous a expliqué le chef de corps des sapeurs-pompiers à Tsaralalàna, le commandant Eric Ralaivaonoro, dans son bureau, la semaine dernière. Une fois les évaluations des dangers terminées, les sapeurs-pompiers seront saisis, si nécessaire. « En cas de danger imminent, des démolitions seront effectuées, pour préserver la vie des occupants de la maison et celle du voisinage», souligne le général Angelo Ravelonarivo.
De nombreux bâtiments, maisons ou encore murs de soutènement présentent des signes d’effondrement, selon un communiqué de presse de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), dans le cadre de cette réunion. Le corps des sapeurs-pompiers à Tsaralalàna, par exemple, aurait reçu une trentaine de signalements concernant des maisons, des murs de soutènement, des blocs de rocher, et des arbres « dangereux », depuis la semaine dernière. « Nous avons effectué une intervention sur 90% de ces infrastructures à risque. Ce qui présentait des dangers a été enlevé », indique une source auprès des sapeurs-pompiers à Tsaralalàna.
Le directeur général du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), Elack Olivier, a déclaré, lundi, que dix personnes dans le Grand Tana sont décédées suite aux effondrements, survenus ces derniers jours.
Miangaly Ralitera