TRAFIC D’ESPÈCES PROTÉGÉES - Les animaux saisis en Thaïlande retournent au pays

Mission accomplie pour le ministre de l’Environnement et du développement durable, Max Fontaine. Les lémuriens et les tortues, saisis en Thaïlande, au mois de mai, retournent au pays. Seize lémuriens, « en bonne santé », sont arrivés à l’aéroport international d’Ivato, dans le même vol que le ministre, hier après-midi. Le rapatriement des quarante-sept lémuriens et des neuf cent quatorze tortues s’effectue en trois vagues. Les prochains envois sont prévus pour les 3 et 6 décembre 2024, selon le ministère de l’Environnement et du Développement durable. Les autorités thaïlandaises ont saisi mille cent dix-sept tortues et quarante-huit lémuriens en Thaïlande, le 1er mai 2024. Malgré une « prise en main satisfaisante », certains de ces animaux n’ont pas survécu, « en raison de leur adaptation difficile à l’environnement en Thaïlande». Quarante-sept lémuriens et neuf cent quatorze tortues sont ainsi attendus au pays en ce mois de décembre.

« Ce rapatriement revêt une importance particulière, car il marque l’aboutissement des efforts considérables menés par l’État malgache pour faire revenir ces espèces endémiques, classées en danger et en danger critique d’extinction dans la catégorie de l’IUCN et figurant dans l’annexe I du CITES», déclare le ministère.

Ces animaux seront mis en quarantaine dans un centre spécialisé, où ils seront pris en charge par des vétérinaires et des techniciens spécialisés, bénéficieront de soins appropriés et seront en sécurité. Chaque animal sera doté d’une puce, ce qui devrait renforcer sa sécurité. Le relâchement de ces espèces dans leurs habitats naturels serait l’objectif, mais cette opération n’est prévue que dans plusieurs mois.

Quinze personnes inculpées dans ce trafic sont écrouées en prison, dont neuf à Madagascar et six en Thaïlande. Trois sont recherchées. L’enquête se poursuit.

« Avec l’appui des différents pays et des différentes organisations internationales composant la Task force internationale créée en vue de lutter contre les trafics d’espèces sauvages, Madagascar s’engage à mobiliser tous les efforts nécessaires afin de démanteler les réseaux de trafiquants internationaux, et ce, par le renforcement du réseau du bien pour éliminer le réseau du mal », réaffirme Max Fontaine, ministre de l’Environnement.

Miangaly Ralitera

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