Après la première phase exaltante et exténuante qui a atteint son point culminant au moment où les différentes cloches ont fait retentir l’ambiance sonore de Noël, le monde est entré dans cet autre chapitre périodique qui prépare, toujours avec cet enthousiasme caractéristique, l’accueil de la nouvelle année. La date d’aujourd’hui est entourée de deux des principales étoiles qui constituent la constellation des fêtes : la première a brillé mercredi dernier et l’autre scintillera de son aura cette semaine.
On vibrera, en effet, sous l’emprise de la musique qui clôturera l’année 2024 tout en étant un élément de fond qui célèbrera l’entrée de l’année 2025, qui, comme ses prédécesseurs, sera portée en triomphe comme porteuse d’un nouvel espoir, de jours plus heureux qu’englobent les différents vœux qui satureront le réseau pour remplir nos boîtes de réception. Car même si les années passent en apportant leur lot de révolutions ou de bouleversements culturels ou technologiques, une constante peut encore servir de repère inébranlable : la puissance fédératrice de la Saint-Sylvestre. Une nuit au cours de laquelle on entendra toutes les langues souhaiter la bienvenue à la nouvelle année.
Émile Durkheim a écrit sur l’importance des rituels comme ciments qui maintiennent les civilisations, qui assurent la cohésion des membres d’un groupe. L’un d’eux, le compte à rebours, qui sera celui de l’agonie de 2024, atteindra son terme, harmonisera toutes les voix prises dans un de leurs rares moments de communion. Quand arrivera l’instant décisif, le même chant retentira dans beaucoup d’endroits et d’espaces où aura lieu la même fête. Et en plus des traditionnelles réunions familiales, d’autres ingrédients incontournables comme les feux d’artifice et les résolutions du Nouvel An seront aussi de la partie pour encore plus renforcer cette connexion humaine qui transcende les frontières.
Le microscope cinématographique permet de voir ces vertus de la fin d’année en nous offrant des scènes mémorables, comme le dénouement de Quand Harry rencontre Sally (R. Reiner, 1989), ou des films comme Happy New Year (G. Marshall, 2011), dans lesquels différentes vies, ayant chacune son quotidien, sont unies par la magie de la nuit du 31 décembre au 1er janvier. Ainsi se déploie, à chaque dernier jour de l’année, la magie de cette nuit particulière qui invite tous les humains à la fête. Et parmi ces humains, il y a nous. Et dans pas longtemps, beaucoup d’entre nous ne rateront pas ce rendez-vous unique d’allégresse partagée avec d’autres hommes, femmes, enfants de différentes nationalités.
Fenitra Ratefiarivony