INTÉGRATION RÉGIONALE - La capitalisation des atouts du Comesa recommandée

Les représentants des pays membres du Comesa, lors du 23e sommet de Bujumbura.

Cette année, le Comesa célèbre son 30e anniversaire. Andry Rajoelina recommande ainsi que ce soit l’occasion d’un renouvellement de l’engagement de l’organisation envers l’intégration régionale et le développement durable.

Accélérons l’intégration régionale.” C’est l’appel lancé par Andry Rajoelina, président de la République, durant le sommet du Marché commun des États d’Afrique orientale et australe (Comesa), à Bujumbura, Burundi, jeudi.

L’intégration régionale sur le plan économique et commercial est une des raisons d’être du Comesa, qui fête ses 30 ans cette année. Pour marquer le coup, Madagascar appelle ainsi à ce que l’organisation, qui est la plus grande communauté économique régionale de l’Union africaine (UA), mette un coup d’accélérateur à la concrétisation de cette intégration régionale. Ceci, en misant sur ses atouts.

Le premier atout est l’existence du Comesa lui-même. Les États membres doivent en profiter pour accentuer la connectivité, la mobilité des personnes et des marchandises, ainsi que les échanges commerciaux. La mise en place de projets d’infrastructures communes à cet effet est une solution proposée. Il y a aussi la capitalisation des dispositions de l’UA.

Le président Rajoelina a, par exemple, souligné le fait que Madagascar vient de ratifier l’accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine ou Zlecaf. “Accélérons l’intégration par le développement des chaînes de valeur régionales dans les domaines de l’agriculture résiliente au climat, de l’exploitation minière et du tourisme,” est par ailleurs le thème du 23e sommet du Comesa qui s’est tenu à Bujumbura.

Arguments

Les recommandations précitées devront, justement, permettre la traduction en actes de ce thème, selon le plaidoyer de Madagascar. Parmi les suggestions émises durant le sommet de jeudi, figure aussi la capitalisation des atouts agricoles des pays membres du Comesa. Ce qui facilitera l’approvisionnement en denrées alimentaires et à moindre coût.

Dans son allocution, le locataire d’Iavoloha rappelle justement qu’avec ses 36 millions d’hectares de terres arables et 80% de notre population vivant en zone rurale, Madagascar a tous les arguments pour devenir le grenier de l’Afrique, et donc de la zone Comesa. Il souligne justement que la politique agricole de la Grande île, comme la vulgarisation du riz hybride, est tournée vers cet objectif.

Dans le secteur minier, les pays du Comesa font partie des États africains qui regorgent de ressources minières. Les politiques d’exploitation divergent toutefois selon les pays. Certains démarrent à peine le cadrage des exploitations de leurs richesses. D’autres sont en avance et ont de bonnes pratiques à prendre en exemple. Madagascar recommande ainsi la confection d’une stratégie commune allant vers la transformation locale de ces richesses. Ce qui créera une chaîne de valeur solide et réglementée, ainsi que de la valeur ajoutée profitant directement à la population.

Garry Fabrice Ranaivoson

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