Les hautes personnalités présentes lors de l’investiture du nouveau SG de la COI, hier à Maurice. |
Le président de la République a assisté à la cérémonie d’investiture du nouveau secrétaire général de la COI. Dans son allocution, il a souligné l’importance d’un renforcement de la solidarité entre les membres de l’organisation en réponse aux défis globaux.
Essentiels. C’est ainsi que le président de la République, Andry Rajoelina, qualifie la solidarité et l’entraide entre les pays membres de la Commission de l’océan Indien (COI). Des valeurs à renforcer pour relever les défis régionaux et “promouvoir le développement durable”, ajoute-t-il.
Le locataire d’Iavoloha a été présent à la cérémonie d’investiture de Edgard Razafindravahy, secrétaire général de la COI, hier, à Maurice. Dans son discours, en cette occasion, il a appelé à un renforcement de la cohésion et de la coopération des États membres face aux challenges qui s’imposent à la région océan Indien. Selon ses dires, le début du mandat du nouveau secrétaire général de la Commission doit marquer “le renforcement de notre engagement commun pour l’avenir”.
Défendre les intérêts de ses membres à l’international et œuvrer pour le développement de chaque État membre est justement la raison d’être de la COI. “Je tenais absolument à être présent ici aujourd’hui pour marquer mon attachement à notre organisation régionale, car ensemble, nous formons une alliance forte et stratégique, ancrée par des valeurs de solidarité et de coopération”, déclare ainsi Andry Rajoelina dès l’entame de son allocution.
Le président de la République a cité comme priorité la lutte contre les impacts du changement climatique, la coopération économique, la sécurité maritime et la sécurité alimentaire. S’agissant de la sécurité maritime, les enjeux sont de défendre les intérêts économiques et stratégiques des îles de la COI dans leur vaste territoire maritime.
“Nous devons renforcer l’architecture régionale de sécurité maritime, développer davantage nos deux centres régionaux [le Centre régional de fusion d’information maritime (CRFIM), à Madagascar, et le Centre régional de coordination des opérations (CRCO), aux Seychelles]”, indique alors le chef de l’État.
Autonomie régionale
Pour le renforcement de la coopération économique, le challenge est de “favoriser la croissance économique et de réduire la dépendance à l’égard des pays éloignés”. Maurice, par exemple, importe des denrées alimentaires d’Amérique latine. “Nos efforts conjoints doivent viser à créer un espace où nos économies peuvent prospérer ensemble”, ajoute ainsi Andry Rajoelina.
Dans ce sens, le locataire d’Iavoloha indique que Madagascar et ses 36 millions d’hectares de terres arables “offrent une opportunité pour répondre à ces besoins régionaux”. Ce qui réduira considérablement les charges d’importation. Ce sera aussi une traduction en acte du renforcement de la coopération économique régionale. Il rappelle au passage que la Grande île ambitionne de retrouver son statut de grenier de l’océan Indien et de l’Afrique, en donnant des exemples de projets mis en œuvre pour y parvenir rapidement.
Le président de la République a, justement, mis l’accent sur la quête de la sécurité et de la souveraineté alimentaire qui doit être une priorité de la COI. “(...) La sécurité alimentaire est la clé du développement et devrait être une priorité”, soutient le président de la République, en ajoutant que la Grande île se lance comme défi de faire de “la transformation agricole un levier stratégique de développement”.
Andry Rajoelina veut engager la COI dans cette marche vers la transformation agricole. Ceci, pour parvenir à “une autonomie régionale”. Selon lui, c’est dans cet esprit que se tiendra le prochain sommet de la Commission à Nosy Be, au début de l’année prochaine. Le thème proposé par Madagascar pour cet événement porte justement sur “la sécurité et la souveraineté alimentaire de l’océan Indien”.
Le président Rajoelina note, du reste, que cette année, la COI célèbre ses 40 ans. À l’entendre, c’est une occasion de raffermir “les valeurs de coopération, de solidarité et de fraternité qui nous unissent (...) pour répondre à nos défis communs et aux besoins de nos populations respectives”.
Garry Fabrice Ranaivoson