Dans un contexte où la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) devient un levier stratégique incontournable, il est essentiel pour les organisations de repenser leurs approches pour intégrer des pratiques plus durables et responsables. Trois axes se révèlent particulièrement cruciaux pour élever la démarche RSE en 2024 : l'adoption d'un modèle d'affaires circulaire, l'engagement interne pour diffuser efficacement les priorités RSE auprès des collaborateurs et l’intégration de la gestion des enjeux sociaux et environnementaux dans les fonctions du Directeur Administratif et Financier (DAF).
Axe 1 : Adopter un modèle d’affaires circulaire – Pourquoi ?
Les modèles d'affaires circulaires se positionnent de plus en plus comme des réponses viables aux défis économiques, environnementaux et sociaux du XXIe siècle. Pour les entreprises à Madagascar, en 2024, l’adoption d’un modèle d’affaires circulaire n’est plus une option, mais une priorité stratégique. Ce constat s’appuie sur des facteurs économiques mondiaux, mais aussi sur les réalités locales du pays. Le présent article examine pourquoi ce changement de paradigme est crucial pour les entreprises malgaches, en le comparant aux pratiques mondiales.
I. Une économie linéaire insoutenable
Le modèle économique linéaire, qui repose sur le schéma « produire, consommer, jeter », a atteint ses limites, notamment face à la raréfaction des ressources naturelles et à l'accumulation des déchets. À l'échelle mondiale, seuls 16 % des ressources utilisées sont réintégrées dans le cycle productif (Fondation Ellen McArthur, 2010), illustrant une faible circularité des matières premières. À Madagascar, cette tendance est encore plus préoccupante du fait des infrastructures limitées en matière de gestion des déchets et du recyclage, mais aussi en raison de la dépendance vis-à-vis des importations de matériaux non renouvelables.
Dans un contexte où la crise environnementale s'intensifie, avec la déforestation galopante et l'érosion des sols affectant l'île, un modèle circulaire devient une réponse urgente. Le pays dispose de ressources naturelles précieuses, mais celles-ci sont exploitées à un rythme qui compromet leur régénération. L’économie circulaire, en ralentissant l’extraction des ressources, propose de prolonger leur utilisation, réduisant ainsi l’impact environnemental tout en offrant des opportunités économiques nouvelles.
II. Les avantages économiques d'un modèle circulaire
Les entreprises malgaches, confrontées à la hausse des coûts des matières premières importées, ont tout à gagner à s’orienter vers un modèle circulaire. En intégrant la récupération, le recyclage et la réutilisation dans leurs chaînes de production, elles peuvent réduire leur dépendance aux ressources extérieures et améliorer leur résilience face aux chocs économiques mondiaux.
Une étude menée en Chine auprès de cent cinquante-sept entreprises manufacturières montre que la compréhension du concept d'économie circulaire est bien ancrée, bien qu'il reste un écart entre la sensibilisation et la mise en pratique (Liu & Bai, 2014). Cet écart s'explique souvent par un manque d'incitations économiques à court terme. Cependant, dans des économies comme celle de Madagascar, où les chaînes d’approvisionnement sont fragiles et soumises à des fluctuations constantes, les bénéfices économiques d'un modèle circulaire sont évidents à moyen et long terme.
De plus, l’adoption d’un modèle circulaire permet aux entreprises de capter de nouvelles parts de marché, notamment à travers l'écoconception, qui favorise des produits durables et facilement réutilisables. À Madagascar, les industries textiles ou agricoles pourraient se démarquer en adoptant ces pratiques, répondant ainsi à une demande croissante de produits éthiques et écologiques sur les marchés internationaux.
III. La réduction des coûts opérationnels
En optant pour un modèle circulaire, les entreprises peuvent réduire significativement leurs coûts opérationnels. Selon une enquête réalisée auprès de cent trois entreprises manufacturières au Royaume-Uni (Liakos et al., 2019), trois piliers motivent la mise en œuvre des pratiques circulaires : les bénéfices économiques, l’impact environnemental et la rareté des ressources. À Madagascar, cette rareté des ressources est un défi majeur. Par exemple, les coûts élevés du transport des matières premières et des déchets en raison du manque d'infrastructures pourraient être atténués grâce à des solutions de recyclage local et à l'écoconception.
D’autre part, les entreprises peuvent minimiser les pertes en valorisant leurs « outputs » : les déchets deviennent des intrants pour d’autres processus industriels. Cette approche est particulièrement pertinente à Madagascar où l’économie informelle, très présente, pourrait jouer un rôle clé dans la récupération et le recyclage des matières.
IV. Un levier pour une transition énergétique durable
Madagascar s’est engagé dans des politiques de transition énergétique afin de réduire sa dépendance aux combustibles fossiles. Les entreprises ont un rôle central à jouer dans cette transition, et l'économie circulaire peut agir comme un catalyseur. En réduisant les besoins énergétiques par l'optimisation des cycles de production et la gestion efficiente des ressources, les entreprises peuvent non seulement diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), mais aussi contribuer à l'autosuffisance énergétique du pays.
En outre, les entreprises peuvent exploiter des sources d’énergie renouvelables locales, tout en optimisant l'utilisation de matériaux recyclés dans leurs chaînes d'approvisionnement. Cela renforcerait la résilience énergétique du pays, tout en respectant les objectifs climatiques globaux.
V. Le cadre législatif et les opportunités de financement
Bien que Madagascar ne dispose pas encore d'une législation claire en faveur de l'économie circulaire, l’adoption de ce modèle pourrait être encouragée par des politiques publiques incitatives. Des subventions ou des incitations fiscales pourront par exemple motiver les entreprises à investir dans des technologies durables et infrastructures de recyclage.
À l’échelle mondiale, des organisations internationales telles que la Banque mondiale et des ONG environnementales proposent des financements pour soutenir la transition vers des modèles d’affaires circulaires, en particulier dans les pays en développement. Madagascar pourrait bénéficier de ces fonds pour créer des synergies entre entreprises locales, gouvernements et acteurs de la société civile, favorisant ainsi une transition plus rapide et plus inclusive vers une économie durable..
Axe 2 - Engager les collaborateurs internes
Dans un contexte où la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) et les critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) prennent une place centrale, il est crucial d'impliquer les collaborateurs. Ils sont les premiers acteurs à porter et à incarner les valeurs de l’entreprise en matière de durabilité. Cependant, pour qu’ils soient réellement engagés, il est indispensable qu’ils comprennent les enjeux climatiques et sociaux auxquels nous faisons face.
C’est ici qu’intervient la question de comment transmettre les bons messages aux collaborateurs. La formation et la sensibilisation sont des étapes clés pour qu’ils puissent adhérer aux initiatives RSE de manière consciente et volontaire. L'objectif est de donner aux équipes les outils pour comprendre ces problématiques avant de passer à l'action. Un moyen efficace est de recourir à des formations participatives et pédagogiques telles que La Fresque du Climat.
I. Sensibiliser pour mobiliser : l’importance de la compréhension des enjeux
➢ Pourquoi sensibiliser ?
L'engagement des collaborateurs repose sur une compréhension approfondie des enjeux liés à la durabilité. Avant de pouvoir agir de manière pertinente, il est crucial qu'ils saisissent les interconnexions entre les crises environnementales et sociales. Cette compréhension est essentielle pour que les actions entreprises soient à la fois réfléchies et efficaces. La sensibilisation devient alors le point de départ d’une démarche RSE réussie. Elle permet aux collaborateurs de reconnaître l'importance des enjeux de durabilité dans leur quotidien professionnel et d’adopter une approche cohérente envers les défis environnementaux et sociaux. Une prise de conscience collective favorise une culture d'entreprise alignée avec les objectifs de durabilité, facilitant ainsi l'intégration des pratiques responsables dans toutes les facettes de l'organisation.
➢ L'impact de la communication interne
La manière dont les messages sont véhiculés en interne joue également un rôle crucial dans l’engagement des collaborateurs. Il ne suffit pas de diffuser des informations, il faut le faire de manière stratégique et engageante. Utiliser des supports interactifs, visuels et participatifs, comme les ateliers ou les formations en petits groupes, est une manière efficace d’attirer et de maintenir l’attention. Dans cette optique, il est important de diversifier les canaux de communication internes : newsletters, réunions, vidéos explicatives, et surtout des sessions de discussion où les collaborateurs peuvent poser des questions et exprimer leurs points de vue. Ce dialogue renforce leur sentiment d’implication et leur adhésion aux actions RSE.
II. Formation : un outil clé pour l’engagement
➢ La formation en RSE : la base pour un engagement durable
La formation en Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) constitue le socle indispensable pour engager efficacement les collaborateurs dans une démarche durable. En offrant une compréhension globale des enjeux sociaux, économiques et environnementaux, la formation permet aux équipes de s'approprier les principes de la durabilité et de les intégrer dans leurs pratiques professionnelles. Une formation en RSE bien structurée explore les dimensions essentielles de la responsabilité sociétale, telles que les droits de l’homme, l’éthique, le respect de l’environnement, la gouvernance d’entreprise,
et les impacts économiques. Grâce à cette formation, les collaborateurs sont mieux équipés pour comprendre leur rôle dans la mise en œuvre de la stratégie RSE de l'entreprise et pour adopter des comportements conformes aux objectifs de durabilité. La formation constitue la base incontournable pour toute entreprise qui cherche à inscrire la RSE dans son ADN, en sensibilisant l'ensemble de ses équipes à l’importance des pratiques responsables et à leur impact.
➢ La Fresque du Climat : un levier pédagogique puissant
L’un des moyens les plus efficaces pour renforcer l’engagement des collaborateurs est d’enrichir la formation RSE avec des outils pédagogiques complémentaires comme La Fresque du Climat. C’est un atelier ludique et collaboratif qui aide les équipes à comprendre les mécanismes complexes du changement climatique et les impacts associés. Il permet de mieux appréhender, en un laps de temps très court, les conséquences des actions humaines sur l’environnement, tout en encourageant la réflexion sur les solutions. L'atelier est participatif et repose sur l'intelligence collective. Chaque collaborateur, quel que soit son niveau de connaissance sur le sujet, peut contribuer à la compréhension globale des enjeux. En rendant ces concepts accessibles, La Fresque du Climat permet à chaque employé de se sentir concerné et responsabilisé dans la mise en œuvre des actions RSE.
III - Transformer l’engagement en action
Pour que la démarche RSE soit véritablement intégrée au sein de l’organisation, elle doit s’appuyer sur l’engagement de chaque collaborateur. Cet engagement ne peut se faire sans une compréhension préalable des enjeux climatiques et sociaux. Grâce à des outils comme La Fresque du Climat, appuyé par des formations, voire même un accompagnement dans cette transformation. Les collaborateurs seront mieux préparés à relever les défis et à contribuer activement à la stratégie RSE de l’entreprise.
Axe 3 – L’intégration des enjeux sociaux et environnementaux dans le rôle du Directeur Administratif et Financier (DAF)
Historiquement, le rôle du Directeur Administratif et Financier (DAF) était principalement axé sur la gestion des finances de l'entreprise : maximisation des profits, contrôle des coûts, gestion des flux de trésorerie et reporting financier. Cependant, l'évolution rapide des enjeux mondiaux, notamment la crise climatique, les inégalités sociales et la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), a transformé ce rôle. Aujourd’hui, le DAF ne se contente plus de gérer des états financiers, il doit intégrer des considérations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) dans ses activités. Ce virage reflète une tendance globale à repositionner les entreprises comme des acteurs clés du développement durable.
I. L’évolution du rôle du DAF : De la gestion financière à la responsabilité sociétale
➢ Le rôle classique du DAF : une fonction essentiellement financière
Dans son rôle traditionnel, le DAF assurait la gestion quotidienne des finances de l’entreprise. Cela comprenait la gestion de la trésorerie, la production des états financiers, le suivi des indicateurs de performance financière (KPI) et le respect des exigences réglementaires. Le DAF avait pour mission de veiller à la stabilité financière à court et à long terme, tout en assurant une bonne rentabilité pour les actionnaires.
➢ L’essor des enjeux ESG et la transformation du rôle du DAF
Avec l’émergence des enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), le rôle du DAF a évolué. Les entreprises doivent désormais rendre compte non seulement de leur performance financière, mais aussi de leur impact sur l’environnement, la société et leur gouvernance interne. En Europe, par exemple, la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) de l'Union européenne impose aux entreprises de publier des rapports de durabilité complets intégrant des données extra-financières, y compris leur impact environnemental et social. Le DAF joue un rôle central dans cette transformation en s'assurant que les rapports financiers incluent des informations fiables sur les initiatives ESG, et en collaborant avec d'autres départements (comme la RSE) pour suivre l’impact de l'entreprise.
II. Maîtriser les enjeux climatiques et sociaux : une nouvelle exigence pour le DAF
➢ La gestion du risque climatique
Le changement climatique présente de nouveaux risques financiers pour les entreprises, tels que les risques physiques (destruction d'actifs due aux catastrophes naturelles) et les risques de transition (adaptation à une économie bas-carbone). Le DAF doit maintenant intégrer ces risques dans les prévisions financières et les modèles de gestion des risques. Avec l’adoption des normes IFRS S1 et S2 par la Fondation des Normes Internationales d’Information Financière (IFRS), les entreprises sont tenues de divulguer des informations spécifiques sur leurs risques climatiques et leur impact durable. La norme IFRS S1 porte sur la publication d'informations relatives à la durabilité, tandis que la norme IFRS S2 se concentre spécifiquement sur les risques climatiques. Le DAF doit donc maîtriser ces normes pour garantir la conformité et fournir une vue complète des risques et opportunités liés au climat dans les rapports financiers.
➢ Les enjeux sociaux et l’égalité
Du point de vue opérationnel, les DAF sont également responsables de la mise en œuvre et suivi des enjeux sociaux, tels que l'égalité hommes-femmes, la diversité et l'inclusion, dans les activités de l'entreprise. La gestion des questions sociales est devenue aussi cruciale que la gestion des finances. Les entreprises qui ne respectent pas ces principes risquent non seulement des sanctions réglementaires, mais aussi des pertes en termes de réputation. Le DAF joue un rôle clé dans l’établissement des audits sociaux et l'évaluation de l'impact des politiques d'égalité sur la performance globale de l'entreprise. Par exemple, le DAF doit assurer que l'égalité salariale est respectée et que l'inclusion est intégrée dans les pratiques de recrutement et de développement des talents.
III. Les compétences et outils nécessaires au DAF de demain
➢ De nouvelles compétences au-delà de la finance
Pour répondre à ces nouvelles attentes, le DAF doit développer des compétences qui vont au-delà de la simple gestion financière. Il doit comprendre les enjeux environnementaux et sociaux, maîtriser les mécanismes de la finance durable, et être capable de mesurer l'impact extra-financier de l'entreprise. Cela inclut l'évaluation de l'empreinte carbone, la gestion des risques climatiques, et l’intégration des critères ESG dans les décisions financières. En outre, le DAF doit également être familier avec des cadres réglementant les informations extra financières. Le CSRD ou « Corporate Sustainability Reporting Directive », qui impose des standards plus stricts pour le reporting extra-financier des entreprises en Europe est en un exemple concret. Ce cadre vise à améliorer la qualité et la comparabilité des informations de durabilité afin que les parties prenantes, telles que les investisseurs et les régulateurs, puissent prendre des décisions éclairées.
➢ Outils pour piloter la transformation
Pour accompagner cette transformation, le DAF doit s’appuyer sur des outils et des indicateurs performants. La mise en place de KPI spécifiques pour suivre la performance ESG de l’entreprise est essentielle. Les technologies numériques telles que l'intelligence artificielle et l'analyse de données permettent également de suivre en temps réel les impacts financiers et non financiers. Le DAF doit s'assurer que l’entreprise adopte une approche proactive en matière d'innovation durable, en investissant dans des projets à impact positif (énergies renouvelables, économie circulaire) tout en assurant une gestion rigoureuse des ressources financières
IV. La production de rapports de durabilité : aussi essentielle que les états financiers
➢ L’importance croissante du reporting extra-financier
Dans un contexte où les parties prenantes (investisseurs, régulateurs, clients) demandent une transparence accrue sur les pratiques ESG, la production de rapports de durabilité devient tout aussi cruciale que les états financiers traditionnels. Historiquement, les états financiers étaient le principal outil permettant de mesurer la performance d'une entreprise, mais désormais, la performance extra-financière est également prise en compte pour évaluer le succès à long terme d’une organisation. Les nouvelles normes, telles que la CSRD de l'Union européenne et les IFRS S1 et S2, exigent des entreprises qu'elles publient des informations détaillées sur leur impact environnemental, social et de gouvernance, en plus de leurs états financiers habituels. Cela signifie que le DAF doit superviser non seulement les comptes financiers, mais également la collecte et l'analyse des données extra-financières pour garantir que l'entreprise soit conforme aux exigences réglementaires.
➢ Le rôle du DAF dans la production des rapports de durabilité
Le DAF, en tant que garant de l'intégrité des informations financières, doit désormais s'assurer que les rapports de durabilité soient tout aussi fiables, cohérents et vérifiables. Cela implique non seulement la supervision des états financiers, mais aussi l'élaboration d'une synergie essentielle entre le DAF et le Responsable RSE de l'entreprise pour produire des rapports de durabilité de qualité.
Le Responsable RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) détient les informations clés sur les engagements environnementaux, sociaux et de gouvernance de l’entreprise. Il est responsable de la mise en œuvre et du suivi des initiatives ESG, tandis que le DAF a l’expertise nécessaire pour traduire ces informations en données exploitables et pertinentes pour les rapports destinés aux investisseurs et aux régulateurs. Cette collaboration est indispensable à plusieurs niveaux :
• Collecte de données : Le Responsable RSE fournit des informations sur l'empreinte carbone, les initiatives sociales et les pratiques de gouvernance, tandis que le DAF s’assure que ces données sont conformes aux exigences des normes comme la CSRD et les IFRS S1 et S2. Une collaboration étroite permet de garantir que toutes les informations sont correctement agrégées et validées.
• Alignement stratégique : Le DAF et le Responsable RSE doivent s'assurer que les objectifs ESG s'intègrent pleinement dans la stratégie globale de l’entreprise. Cela inclut la définition des priorités, la mise en place d'indicateurs de performance et la communication transparente des progrès réalisés.
• Vérification des informations : Le DAF garantit que les informations non financières sont soumises à des audits rigoureux pour assurer leur fiabilité, tout comme pour les états financiers. Ce processus contribue à améliorer la crédibilité des rapports de durabilité auprès des parties prenantes externes, notamment les investisseurs.
Le rapport de durabilité devient une coproduction entre le DAF et le Responsable RSE, chacun apportant une expertise complémentaire. Le Responsable RSE fournit la vision et les objectifs ESG, tandis que le DAF assure la quantification et la communication financière de ces données. Ensemble, ils s’assurent que les informations ESG ne sont pas traitées comme un ajout secondaire, mais intégrées au cœur des rapports de l’entreprise, renforçant ainsi la transparence, la responsabilité et la compétitivité à long terme.
En résumé, adopter un modèle d’affaires circulaire est une priorité pour les entreprises malgaches. Face aux défis environnementaux, économiques et sociaux croissants, cette approche offre une voie vers un développement durable et résilient. Comparé au reste du monde, où la circularité progresse, Madagascar a tout à gagner en intégrant cette démarche : réduction des coûts, création de nouvelles opportunités d'affaires, et contribution à la protection de son riche patrimoine naturel. L’adoption de l'économie circulaire par les entreprises de Madagascar pourrait, en effet, transformer les contraintes actuelles en opportunités économiques, tout en répondant aux attentes de plus en plus pressantes en matière de durabilité. Dès lors, il ne s’agit plus simplement d’une option, mais bien d’une stratégie essentielle pour assurer l’avenir des entreprises et celui du pays. A cette fin, il est nécessaire d’engager les collaborateurs en faisant passer les bons messages à travers un processus et outils pédagogiques comme la fresque du climat. Pour boucler la boucle, il y a lieu d’intégrer le suivi extra financier des activités RSE de l’entreprise dans les fonctions du DAF.
L'Express de Madagascar