AKAMASOA - Père Pedro change la vie de quarante mille personnes

Le père Pedro Opeka est arrivé à Madagascar en 1970.

L’association Akamasoa célèbre ces trente-cinq ans d’existence. Le père Pedro Opeka, le fondateur de cette œuvre humanitaire, a sorti des milliers de familles démunies de la pauvreté.

Modèle de développement. Lydia Odette Rasoanantenaina, une mère de famille, sort de la pauvreté grâce à l’œuvre humanitaire Akamasoa, fondée par le père Pedro Opeka en 1989. Elle est passée du métier de trieuse de déchets sur le site de décharge d’Andralanitra, dans les années 80-90, à celui de responsable de la cantine scolaire auprès de l’association Akamasoa. Elle se souvient encore de sa première rencontre avec le père Pedro Opeka, lorsque Andralanitra n’était encore qu’une décharge entourée de broussailles. « Il ne nous a rien promis. Il nous a juste demandé si nous voulions travailler avec lui pour lutter contre la pauvreté. On peut dire que nous avons réussi. En tout cas, je suis logée dans une belle maison que nous avons construite ensemble, mes deux enfants ont été scolarisés, et ont chacun leur vie maintenant », témoigne-t-elle hier, pendant la cérémonie de célébration du 35e anniversaire de l’association au stade d’Andralanitra. 

Des changements de vie comme ça, il y en a des milliers sur la colline du village d’Akamasoa à Ambohimangakely. « L’association a à sa charge quarante mille personnes, soit près de cinq mille ménages, et vingt mille enfants et jeunes scolarisés du préscolaire jusqu’à l’université », indique la présidente de l’association, Marie Odette Ravaoarivo. Le couple présidentiel a honoré de sa présence cette cérémonie. Le chef de l’État Andry Rajoelina, dans son discours, a témoigné sa reconnaissance envers le père Pedro Opeka. « Merci pour tout le bien que vous avez fait. Le président de la République française, Emmanuel Macron, avec qui j’ai discuté récemment, est aussi reconnaissant de ce que vous faites. La Première dame, Brigitte Macron, a annoncé qu’elle viendra à Madagascar pour visiter votre œuvre », a-t-il déclaré à cette occasion.

Fier

Le père Pedro Opeka est fier de ce qui a été accompli. « Il y a 35 ans, j’étais choqué par la misère que j’ai vue dans ce lieu. (…) Nous nous sommes mis au travail avec un groupe de jeunes Malgaches qui m’ont suivi. Je me suis dit à l’époque qu’un jour, de cette décharge, sortiront des jeunes pleins d’idéaux qui auront la ferme volonté de lutter et de développer leur patrie, qui aideront leurs compatriotes et auront des idées pour avancer dans le chemin de leur vie à n’importe quel prix. Après 35 ans, ce rêve se réalise en partie », lance-t-il dans son discours.

Ce prêtre argentin a réussi à lutter contre la pauvreté, sans magie, mais avec beau-coup de travail, d’amour et avec l’aide de nombreux philanthropes. Il est persuadé que Madagascar peut surmonter cette pauvreté. « On doit travailler ensemble, et cette pauvreté pourra être vaincue. La preuve ici, à Andralanitra, autrefois une décharge, est devenue un lieu d’épanouissement, de joie, d’espérance », pour-suit-il. Il invite tout un chacun, l’État, les associations, les églises, à apporter leur contribution dans cette lutte contre la pauvreté, en citant les réalisations des églises qui créent des écoles et des hôpitaux. « Il faut continuer, il ne faut jamais s’arrêter. Si on s’arrête, on régresse », encourage-t-il.

À l’écoute. 

Voilà comment le père Pedro Opeka qualifie le chef de l’État Andry Rajoelina. « Je trouve que l’actuel président est sensible. J’ai salué tous les présidents de ce pays, dès la première République jusqu’à aujourd’hui. L’actuel président, quand je lui parle, il écoute. Et il essaie de réagir. Tout à l’heure, j’ai parlé avec le président de la République, nous avons discuté des problèmes de l’eau et des routes. Tout de suite, il a appelé des ministres, disant qu’il faut agir plus vite. Alors je pense qu’il y a de l’espérance », a-t-il souligné hier. Le chef de l’État Andry Rajoelina a toujours été aux côtés du père Pedro Opeka. Il a été présent à la célébration du 25e, du 30e et du 35e anniversaire de cette association. Il lui a remis le titre de Grand Croix de deuxième classe de l’ordre national lors du 30e anniversaire de l’association en 2019.

Miangaly Ralitera

1 Commentaires

  1. Qui aurait pu imaginer que la personnalité préférée des Français pendant des années l'Abbé PIERRE était un prédateur sexuel . Cet homme qui a été reçu par Jacques CHIRAC . Les langues se délient et les victimes ne se comptent plus à ce jour . On laisse les Malgaches faire très attention à tout ce qui pourrait représenter le mal insidieux et d'ailleurs on est dubitatif qu'un certain Patrick Poivre d'Arvor un autre impliqué dans des agressions sexuelles par plusieurs femmes incarnerait certainement de l'empathie intacte pour ce prêtre d'Ankamasoa . On parle en connaissance de cause et l'ormetà sera tôt ou tard brisé un jour . Peu importe les dires et autres jugements de valeur pour la personne de Rainilainga et que chacun assume ses responsabilités . Quand justement le souverain pontife avoue qu'il était au courant du cas de l'Abbé Pierre et qu'il insulte récemment d'une manière ignoble en même temps les Médecins qui pratiquent les interruptions volontaires de grossesse , je cite des " tueurs à gages " il y a un pas à ne pas franchir . De toute façon l'histoire humaine a été toujours façonnée et jalonnée d'hypocrisies et d'attitudes déviantes repréhensibles moralement parlant que le cas du Père Pedro n'échappera pas pour la mise au grand jour et on assume nos propos ...

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