Olivier Herindrainy Rakotomalala, ministre des Mines, hier à Ampandrianomby, a tenu à faire part de l’évolution du secteur minier. |
Les exportateurs d’or agréés ne devraient plus rencontrer de difficultés pour exporter le métal jaune. Des mesures pour faciliter les transactions ont été instaurées, confirme le ministre des Mines, Olivier Herindrainy Rakotomalala.
Assainie. Les difficultés rencontrées par les exportateurs d’or agréés sont écartées. C’est ce qu’a affirmé Olivier Herindrainy Rakotomalala, ministre des Mines, hier dans son bureau à Ampandrianomby, lors d’une rencontre avec la presse. Une nouvelle annoncée dans un contexte où le secteur minier et la filière aurifère amorcent leur transformation. Plusieurs mesures ont en effet été prises pour faciliter les exportations d’or. « Nous avons déjà essayé de débloquer la filière or depuis un an. Il y a eu des difficultés, notamment au niveau du droit d’accise de 6 %, ce qui n’a pas permis aux opérateurs d’être compétitifs sur le marché international», concède le ministre des Mines.
Toutefois, il affirme avoir rappelé les opérateurs il y a quelques semaines pour leur expliquer la situation. Celle-ci se présente bien, si l’on en croit le membre du gouvernement. « Nous y avons déjà remédié, notamment au niveau de la loi de finances rectificative. Je les ai déjà appelés pour leur parler de la situation et les inciter maintenant à exporter le maximum possible », confirme Olivier Herindrainy Rakotomalala.
Centralisée
La quantité exportée depuis ces deux dernières semaines reste inconnue.
« Il n’y a encore que quelques exportateurs qui ont exporté de l’or la semaine passée », explique le membre du gouvernement. Les dernières données disponibles, au mois de mai, ont juste fait état de 3,5 kilos d’or qui ont été exportés formellement. Ces exportations se chiffrent à une valeur de 978 215 960 millions d’ariary. Le taux de rapatriement de devises, quant à lui, est de 99,98 %. Des chiffres rapportés par l’Agence Nationale de la filière Or.
Bien qu’assez impressionnantes, ces réalisations sont toutefois en deçà des aspirations exprimées par l’État, qui sont d’exporter cinq cents kilos d’or pour les cent premiers jours de ce mandat, et six tonnes d’or pour cette année. Hormis les difficultés au niveau juridique, qui ont miné la filière or, ce sont aussi les spéculations sur les marchés aurifères qui se passent sous les radars qui ont mis en difficulté les exportateurs. Des opérateurs miniers ont en effet fait état d’un prix de l’or nettement plus élevé que son cours sur le marché international.
Cela les affecte lourdement alors qu’ils doivent encore s’acquitter de taxes, mais aussi rapatrier les devises. Une procédure qui se fera à l’avance désormais, selon les explications du ministre des Mines.
« Désormais, les rapatriements de devises se feront à l’avance. C’est un système d’avance à 100 %, donc il n’y a plus aucun risque de non-rapatriement de devises. Nous ferons aussi passer les exportations minières par un guichet unique, qui sera mis en place progressivement », confirme Olivier Rakotomalala.
Itamara Randriamamonjy