La mécanisation de l’agriculture est un pivot du développement, mis en avant lors de la FIA. |
Le rideau tombe sur la sixième édition de la Foire internationale de l’agriculture (FIA) qui s’est tenue, pendant quatre jours, à Tanjombato.
Le secteur agricole reste debout et dynamique. Un constat qui marque les esprits à la fin de la Foire Internationale de l’agriculture, sixième édition. Elle s’est tenue du jeudi au dimanche au parc des expositions Forello Tanjombato. Ces deux dernières années, l’agriculture et le secteur agricole ont repris progressivement du poil de la bête après des années minées par la crise sanitaire. C’est ce qu’ont d’ailleurs tenu à démontrer tous les participants à cette foire. Un écrin de succès pour le secteur agricole.
En plus des expositions sur les centaines de stands disposés sur les 12 000 mètres carrés d’espace au Forello, diverses animations ont été proposées. Un régal pour les yeux et l’esprit, et l’opportunité pour les exposants de nouer de nouveaux partenariats. Public-privé ou dans le secteur privé. Maintenant, le relais passe aussi aux jeunes. Ce qui frappe, c’est l’engouement de la jeunesse à soutenir le secteur, notamment avec la création d’entreprises et de startups qui font de la question agricole un business, pourvoyeur d’emplois et de revenus. Mais il y a aussi le côté industriel de la chose.
Perspectives
Un accent particulier a été mis cette année sur la transformation de l’agriculture. Les moyens matériels et les investissements ne manquent pas. C’est d’ailleurs ce qu’avait souligné le président du Syndicat des industries de Madagascar lors d’un panel de discussions dans le cadre de la FIA 2024. «L’industrie à Madagascar n’a rien à envier à ce qui se passe ailleurs, en termes d’équipements et d’investissements», a-t-il souligné. En effet, des entreprises opèrent déjà avec des matériels à la pointe de la technologie. Cela peut s’avérer salvateur pour le secteur, toujours en quête d’innovation, année après année. Les discussions qui se sont déroulées lors de la FIA sont, elles-mêmes, des moyens de parler et d’aborder les perspectives d’évolution pour le secteur agricole. Comme l’évoque le ministère de l’Industrialisation et du Commerce, ce département collabore étroitement avec le secteur privé.
Quoi qu’il en soit, cet événement annuel qui se déroule au parc des expositions à Tanjombato a démontré une fois de plus le potentiel et les perspectives pour les produits du terroir et l’industrie, ainsi que les professionnels qui transforment ces matières premières en produits finis. Durant les quatre journées de foire, les professionnels ont fait montre de leur savoir-faire. Côté infrastructures et matériels, les démonstrations qui ont été faites lors des «side-events» de la foire ont parlé d’elles-mêmes. Le zoom sur les métiers a, par exemple, fait découvrir plusieurs déclinaisons de ce que l’on peut qualifier de «transformation». Cela peut aller de la fabrication de savon au traitement du riz, avec des machines modernes, à la pointe de la technologie. Un enjeu auquel ont d’ailleurs tenté de répondre les fournisseurs d’intrants et de matériels lors de la foire, voulant toujours accompagner les agriculteurs dans un ratio qualité-prix équilibré. Ils ont été plus de trois cents exposants à avoir participé à l’édition 2024 de la FIA.
Itamara Randriamamonjy